Maylis Adhémar publie L’école est finie aux éditions Stock. Un récit à la première personne qui raconte la révolte enfantine et l’envie de retrouver sa liberté.

Maylis Adhemar © Astrid di Crollalanza
Al est un jeune garçon de 9 ans, il vit dans les Pyrénées-Orientales, et déteste l’école. Une enfance somme toute ordinaire entourée d’une famille austère, surtout le père. Alors Al étouffe, rêve de grands espaces et de justice. Pour cela, il décide de fonder l’ACE (association contre l’école). Le groupe se compose de trois membres, Vincent rescapé du génocide rwandais, Adeline et Al. Ensemble, ils décident de se révolter contre l’institution scolaire qui écrase plus qu’elle ne fait rêver. Al saccage une classe, fugue et se promet de trouver un jour sa voie. Dans ce tableau plutôt sombre, Al peut tout de même compter sur une seule personne, son grand-père. Al admire le parcours et la vision du monde de son aïeul. Il est le seul à lui ouvrir les perspectives vers un monde plus grand.
Une quête de liberté
Dix ans plus tard, Al vient de décrocher le bac. Un ticket vers l’indépendance ? Possible. Mais Al reste marqué par son enfance et ses stigmates. Par son désir d’émancipation. Il devra puiser dans sa force intérieure pour sortir de son carcan, pour réparer les blessures et avancer selon sa volonté.
Maylis Adhémar signe un texte fort sur l’enfance et les ruptures nécessaires pour devenir soi. En optant pour la 1re personne, elle se met à hauteur d’enfant et retranscrit avec justesse la révolte et la brutalité. Sans compter sur la dimension sociale et familiale de ce récit qui, à travers la vision de l’enfant, dit beaucoup du monde contemporain. Le portrait saisissant d’un jeune garçon qui refuse d’obéir à l’ordre établi et décide de s’inventer un monde meilleur.
Maylis Adhémar, L’école est finie, Stock