Une campagne de mobilisation de mécénat populaire, soutenue par la Fondation du patrimoine, est en cours afin de restaurer la châsse reliquaire de Thomas d’Aquin. Un réel trésor du patrimoine toulousain qui nécessite une rénovation.
Figure incontournable de la pensée médiévale, Thomas d’Aquin est un philosophe et théologien dominicain dont l’influence dépasse largement son époque. Mort à l’abbaye de Fossanova, il repose aujourd’hui à Toulouse, en l’église des Jacobins.
Un trésor patrimonial à préserver
Conservées sous le maître-autel dans deux coffres en bois de chêne, les reliques de saint Thomas d’Aquin font l’objet d’une attention particulière. Les frères dominicains de Toulouse ont déjà offert un nouvel écrin au crâne du saint, conçu par les artistes Augustin Frison-Roche et Louis-Guillaume Piéchaud. Mais un autre trésor nécessite une restauration urgente : la châsse reliquaire en bois doré, visible sous l’autel. Ce coffre finement décoré montre aujourd’hui des signes de dégradation : poussière accumulée, feuille d’or usée, fissures et éléments disjoints. “Pour préserver ce témoignage historique, la Fondation du Patrimoine lance une nouvelle phase de mobilisation de mécénat populaire afin de financer les travaux indispensables à sa conservation.” explique Jacqueline Guigou, déléguée régionale adjointe de la Fondation du patrimoine.
Thomas d’Aquin repose aujourd’hui à Toulouse.
© Tess Beirao
Un héritage intellectuel toujours vivant
Au-delà de la préservation matérielle de ses reliques, la pensée de Thomas d’Aquin continue de nourrir la réflexion contemporaine, en particulier dans les domaines de la philosophie, de l’éthique et de la politique. À Toulouse, cet héritage intellectuel se perpétue également par des événements culturels et académiques. Le chapitre toulousain de l’Institut thomiste, composé d’étudiants et de jeunes professionnels, s’attache à promouvoir cet héritage auprès du monde universitaire. “Nous organisons des conférences pour les 18-30 ans sur des thèmes variés autour de la philosophie, mais pas seulement. Elles sont ouvertes à tous et permettent à chacun, croyant ou non, de nourrir des débats à partir de la pensée de Thomas d’Aquin”, explique Pablo Mileni, membre de l’Institut.
