Le troisième concert de la saison des Arts Renaissants réunit deux personnalités musicales hors du commun, deux talents éclectiques et ouverts sur les répertoires les plus divers. Le percussionniste Aurélien Gignoux et le pianiste Charles Heisser présentent, ce 23 janvier prochain à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines, un programme musical d’un réjouissante ouverture.
Comme l’indique Aurélien Gignoux, « Ce projet est avant tout né d’une rencontre entre deux musiciens aux parcours analogues, presque symétriques. » Ce jeune percussionniste a connu une ascension musicale foudroyante. Dès son plus jeune âge il est fasciné par les percussions et leurs multiples facettes. Il explore également le piano et la batterie, et tisse un lien puissant entre le répertoire classique et le monde de l’improvisation.
En poursuivant ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, son désir de diffuser la musique d’aujourd’hui apparaît comme évident, l’amenant à travailler auprès de nombreux compositeurs tels que Jean-Pierre Drouet, Philippe Hurel, Martin Matalon, Yan Maresz, Bastien David… Primé au prestigieux concours international de l’ARD de Munich, Aurélien Gignoux est invité à se produire en soliste avec l’Orchestre de la Radio bavaroise, l’Orchestre symphonique d’Osnabrück, l’Orchestre de l’Opéra de Toulon ou encore l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.
Sa nomination aux Victoires de la musique classique 2021 comme « Révélation soliste instrumental », une grande première pour son (ses) instrument(s), lui offre les meilleures opportunités possibles. Il est depuis devenu soliste de l’Ensemble Intercontemporain.
Né en 1998, Charles Heisser est initié au piano dès l’âge de 5 ans par ses parents tous deux pianistes et professeurs. Après ses études au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, ses rencontres déterminantes avec Martial Solal et Manuel Rocheman l’incitent à commencer une formation en jazz au CRR de Paris. Réussissant ensuite le doublon inédit d’entrer au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en classique (classe de Denis Pascal) et en jazz, il y obtient ses deux licences.
Exploitant des répertoires variés allant du jazz au solo classique, en passant par la musique de chambre, la création contemporaine et la composition, Charles Heisser prend part au Festival de La Roque d’Anthéron, à la Folle Journée de Nantes, à Jazz à Vienne… Il apparaît pour la première fois sous les caméras à l’âge de onze ans, lors d’une intégrale Chopin à la Salle Pleyel, diffusée sur France 3. En 2018, à la suite d’un duo avec Chick Corea à la Fondation Louis Vuitton, il est invité sur Plays, le dernier album solo de celui-ci.
En 2019, il remporte le concours international Jazz de Crest avec son groupe Nota Bene et est finaliste du concours Jazz à La Défense avec le groupe Epic Saga. Il collabore avec le quartet de jazz Nyouz, le groupe d’afrobeat Angelo Maria, Aurélien Gignoux, Ninon Hannecart-Ségal… Il est l’auteur d’une œuvre commandée par François Salque. En 2021, il est lauréat du programme « Mondes nouveaux » du ministère de la Culture.
Ces deux musiciens atypiques présentent donc, le 23 janvier prochain à Toulouse un projet musical d’une originalité novatrice. Ce programme est construit en deux parties. La première associe les Épigraphes antiques de Claude Debussy, les Trois morceaux pour piano de Lili Boulanger et quelques pièces de Maurice Ravel à des standards de Bill Evans et de Thelonious Monk. Le second volet de la soirée est consacré aux deux cycles Children’s Songs de Chick Corea et les Musica Ricercata de György Ligeti.
L’ouverture musicale est au programme de ce concert dont les œuvres sont jouées dans leur arrangement pour piano et percussions.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse