Les Editions Dargaud viennent de publier plusieurs ouvrages qui mettent à l’honneur artistes et littérature. Une façon ludique et agréable de plonger dans le monde des arts.
A l’école des écrivains du 19ème
L’album A l’école des lettres est très original. Sont convoqués, sous la plume et le stylo de Popésie et Maïté Robert, les grands écrivains du 19ème siècle. A l’appel, on retrouve Victor Hugo chef de file de nombreux mouvements, mais aussi Flaubert, le perfectionniste invétéré, viendront vite se joindre au groupe Balzac, Mérimée, mais aussi le fougueux Rimbaud qui chahute avec Verlaine. Une cours de récréation bien masculine à l’exception de George Sand et de quelques camarades qui ont – elles aussi – leur mot à dire.
Entre fiction et éléments de biographie très précis, cet album aide à faire découvrir ou redécouvrir le caractère et le parcours de tous ces artistes définitivement hors du commun. De quoi faire aimer l’école tout en dépoussiérant le 19ème siècle !
A l’école des lettres, Popésie et Maïté Robert, Dargaud, 144 p.
La grande héroïne de George Sand
Indiana est la première grande œuvre de George Sand. Le personnage éponyme est d’ailleurs la porte-parole des thèmes de prédilection de l’auteur à savoir le mariage, la domination masculine ou encore la passion amoureuse. Le duo Claire Bouilhac et Catel Muller fonctionne à nouveau très bien – elles avaient déjà collaboré ensemble sur d’autres textes – afin d’illustrer toutes les facettes de l’auteur et de son héroïne. On y retrouve les intentions littéraires de George Sand mais aussi son texte fidèlement adapté.
Indiana, 19 ans, est mariée à un homme rustre et sévère. Elle s’ennuie souvent dans la grande demeure où, un soir, un intrus est intercepté. Il s’agit du nouveau voisin Raymon de Ramière. Interrogé, le jeune homme échappe de peu à la colère du mari. Mais, avant de partir, celui-ci remarque la beauté d’Indiana. Ils se recroisent plusieurs fois. Indiana est polie mais distante, une raison supplémentaire pour pousser Raymon à la séduire. Y parviendra-t-il ? Faisons confiance à George Sand pour ne pas tomber dans une bluette sentimentale. En effet, cette intrigue servira à porter haut et fort son plaidoyer pour la cause des femmes.
Indiana, Claire Bouilhac et Catel Muller, Dargaud, 176 p.
Les débuts de Dali
Difficiles d’imaginer Dali avant les grandes excentricités et la démesure. Pourtant, Julie Birmant et Clément Oubrerie s’y essaient et réussissent parfaitement l’exercice. Ils nous décrivent et peignent les débuts de Dali, lorsque le père ne voulait pas encore le laisser entrer aux Beaux-Arts. Lorsqu’il habite encore à Figueras, rêveur et un peu différent. Tellement que le père le croit déficient. Il finira donc par accepter qu’il parte à Madrid à l’Académie royale des beaux-arts. Rapidement, Dali se fait remarquer, par sa dégaine, sa vision du monde, sa répartie. Il se fait de nouveaux amis et pas des moindres, Federico Garcia Lorca ou encore Luis Buñuel. Les deux camarades lui ouvrent les yeux sur son talent qu’ils n’hésitent déjà pas à appeler génie.
Après Madrid, Paris. Dali débarque afin de conquérir la capitale. Il séduit son entourage par ses facéties, son impertinence mais surtout sa vision artistique. Le succès ne semble plus qu’une formalité à venir. Et avec lui, celle qui bousculera bientôt sa vie, Gala. Les auteurs nous laissent en tout cas sur ce suspens qui sera probablement dévoilé dans le prochain tome. A suivre !
Dali, Tome I, Julie Birmant et Clément Oubrerie, Dargaud, 88 p.