Plus que quelques jours pour découvrir les différentes installations de la 8ème édition de Lumières sur le Quai ! Le festival repose cette année sur le thème « Fiction ou réalité ? ». Il invite à une immersion totale au cœur des dispositifs artistiques et scientifiques. À la recherche – ou non – de repères du réel.
Lumières sur le Quai prend fin le 6 novembre prochain. Il reste donc encore un peu de temps aux retardataires pour découvrir le parcours de la 8ème édition du festival. Des allées Jules Guesde en passant par la rue Ozenne, différentes installations immersives ont été mises en place et invitent à explorer la réalité par la fiction. Le tout bien sûr agrémenté de jeux de lumières qui, parfois, dissolvent nos repères.
1 – ART EX MACHINA
La première installation est le fruit d’une collaboration entre le chercheur en sciences cognitives Rufin VanRullen et l’artiste Sylvain Sarrailh. Celle-ci se compose de trois expositions. Des images créées par intelligence artificielle (IA) sont notamment présentées. L’objectif : proposer des œuvres pré-imaginées par l’IA puis améliorées par l’artiste.
2 – HARA
L’artiste Guillaume Maurin a, une fois de plus, exploré les liens entre lumière, son et espace pour faire aboutir la deuxième installation du festival. Il s’est accompagné du compositeur Frédéric Marolleau pour créer une projection de matière lumière des plus immersives. Après un pas dans le conteneur métallique, le réel et la terre ferme deviennent des concepts abstraits.
3 – 160
Le groupe artistique Trafik a imaginé le troisième dispositif du parcours. Il s’agit d’un instrument intuitif constitué de 20 arches, chacune agrémentée de 8 segments lumineux. Les formes, les couleurs et les sons se mouvent alors dans l’espace d’une manière inhabituelle. Chacun est libre de jouer en temps réel via la tablette tactile mise à disposition.
4 – ILLUSION(S)
Au printemps 2022, la plateforme dédiée à l’art photographique Wipplay et le Quai des savoirs ont organisé un concours. L’objectif des participants était de proposer des images correspondant à la maxime « parce qu’une image peut tromper une fois, 1000 personnes ». Ces photographes ont donc principalement joué sur la paréidolie et les biais cognitifs pour atteindre ce but.
5 – DOORS
Jim Morrison n’est pas revenu à la vie, mais le studio de création THÉORIZ s’est amusé avec les doors, ou plutôt les portes, pour créer un monde inattendu. Derrière une porte fermée peut se cacher un univers effrayant ou merveilleux… La frontière entre réalité et virtualité devient alors aussi fine qu’une cloison. Les paysages virtuels font même voyager sans prendre l’avion.
6 – J’AI ATTRAPÉ UN…
Coup de soleil… Ou pas. Le maître du détournement, Stéphane Masson, propose comme sixième installation une cage géante révélant ses secrets à la nuit tombée. Un cumulonimbus mécontent, un poisson volant surpris ou encore un éléphant flegmatique se rencontrent dans ce lieu contemplatif où des phénomènes incongrus se produisent.
7 – CHIENPO ELECTRICS
Un système de projection longue distance pensé par l’artiste Chienpo fait vivre la septième installation de Lumières sur le Quai. « Suite à un bug électrique, les néons sont tombés en panne. Aidez Chienpo à escalader les façades des bâtiments pour les réparer dans ce jeu de plateforme grandeur nature aux couleurs folles ! », indique le Quai des Savoirs.
8 – ETHEREAL FLEETING (FUGACITÉ VOLATILE)
L’artiste plasticien et sonore Lukas Truniger a fait naître une huitième expérience tout en poésie. Au menu : une série continue de nuages générés par une sculpture argentée. Flottant doucement au dessus de leur environnement, ces nuages finissent par se dissoudre dans les airs. Le message porté par l’artiste est alors que nul ne peut contrôler la nature.
9 – BREAKING NEWS
Alain Josseau interroge l’instrumentalisation et le détournement de l’image dans le studio d’un vrai-faux journal de guerre. Cette installation dispose d’une animatronique issue d’une résidence au Quai des Savoirs pour présentatrice. Images de guerre trouvées sur internet et maquette de ville en ruine ont permis de constituer ce faux direct télévisé. Il questionne directement notre crédulité.
10 – SONOSCRIPTUM
« Sonoscriptum est une surface sensible au toucher et au son », renseigne le Quai des Savoirs. Les visiteurs peuvent laisser une trace lumineuse en approchant une partie de leur corps devant ladite surface. À l’origine de ce dispositif, l’artiste Antonin Fourneau. Il a également prévu des fonctionnalités sonores et coloristiques. Pour tout effacer, il suffit de dire « Chut ! ».
11 – OKAWARI
L’autrice, réalisatrice et productrice Landia Egal, ainsi que le directeur du studio Novelab, Amaury Laburthe, ont, dans une démarche d’éco-conception, créé l’avant-dernière installation du festival. « Invité à un repas dans un restaurant izakaya traditionnel japonais, Okawari amène l’utilisateur à se questionner sur son rapport à la consommation, aux autres et au temps », détaille le Quai des Savoirs.
12 – MES AMIS DU FUTUR
Voyage voyage… dans la ville du futur selon Nicolas Barrome Forgues. L’artiste tout terrain amène à une question qui fascine depuis des générations, celle d’une vie extraterrestre. Il nous transporte alors en 2258, et nous raconte la vie avec ces êtres venus d’autres cieux. Dans son imaginaire, nous sommes parvenus à une cohabitation pacifique et les différences sont devenues des atouts. Un beau message pour clore le parcours de Lumières sur le Quai.