Jusqu’au dimanche 13 juillet 2025, Layup, l’exposition gratuite d’art urbain, revient au 11 boulevard Delacourtie à Toulouse. 47 artistes, de larges fresques et installations in-situ de multiples matériaux et médias, pouvant être acquises, investissent les lieux, ayant déjà conquis 2800 visiteurs au vernissage du mardi 13 mai 2025. Culture 31 a pu les visiter en avant-première. Un voyage inclusif et original, cet avant-goût ne peut qu’inciter à sa contemplation concrète. APERÇU

Finitions de l’oeuvre « Onde » (Matthieu Dagorn, 2025), spirale terminée à contempler de l’extérieur et de l’intérieur au Layup 2025 © William Alimi
L’édition 2025 de Layup est particulièrement percutante tant elle explose de couleurs et de sonorités, de manière à s’intégrer au rythme du street art toulousain.
Les fresques et âmes d’un lieu sans artifice
Dans l’ancien bâtiment Orange, au 11 boulevard Delacourtie, Layup transforme 3 500 m² en un temple de l’art urbain. « Les murs étaient en placo, gris, vierges. Le lieu était intéressant tout de suite », confie Stéphane Ramos, associé de Layup. 34 artistes déploient fresques géantes, pochoirs précis et installations audacieuses dans deux halles reliées cette année par une ouverture. Sous les mezzanines, 400 m² de nouveaux espaces immersifs abritent des pièces intimes : des salles plus petites et tranquilles, une mini-discothèque aux sons funky.

Aux senteurs de graffitis et de peintures fraiches, cette mini-discothèque diffuse les titres funky de James Brown, Michael Jackson et Prince représentés en graffitis verts, violets et rouges flashy sur ses murs
L’exposition parallèle Fond Blanc, recouverte de peinture blanche comme son nom l’indique, est, quant à elle, portée par Quentin Chabrillac. Fond Blanc réunit 13 artistes contemporains, comme Tilt, Bozar et Léa Rivera Hadjes, dans un dialogue aux tons paritaires où chacun peut s’exprimer. « On veut du spectaculaire, accessible à tous », explique Chabrillac. Dix QR codes, en partenariat avec le podcast Quoi de 9 Toulouse, laissent les artistes raconter leur univers via des capsules audio. Un bus venu de Marseille, rétroéclairé, trône au centre, prêt à accueillir des DJ sets.

Fond Blanc : une exposition sur fond blanc d’oeuvres exposées en parallèle de Layup dans les mêmes locaux , chapeauté par Quentin Chabrillac © William Alimi
Un lieu où l’art vit et connecte
Layup, c’est plus qu’une expo, c’est un lieu de vie. « On veut que les gens se parlent, parlent d’art, dansent et partagent », insiste Stéphane Ramos. Les ateliers graffiti pour les enfants, dès 7 ans, sont conservés, les visites guidées également, et un mur d’expression libre invite novices et graffeurs à créer.

« Mobilité douce », Tomas Lacque, 2025. Sculpture d’art urbain exposée à l’occasion de l’exposition Layup 2025

Maxime_Drouet expose sa création unique, reprise de portes de trains donnant une lumière psychédélique à la pièce sombre qui l’abrite © William Alimi
Les vendredis et samedis de 19h à 22h, des DJ performent et font vivre la soirée déjà commencée dans la mini-discothèque. L’inclusion est reine : les émergents féminins et masculins côtoient des pointures comme David Mesguish et ses formes losangées de faces de visages. L’artiste Quentin Chabrillac, qui expose lui aussi, souligne : « on sent quelque chose, un élan, même avec l’abstrait ». Des reprises d’objet usés, comme les portes des trains de Maxime_Drouet, rendent hommage à l’anonymat de ses objets du quotidien, que tout le monde connaît, transformés pour l’art.
Layup 2025, c’est de l’art urbain à visibilité gratuite qui se démocratise jusqu’au dimanche 13 juillet.
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