C’était le film le plus attendu du 78e Festival de Cannes : le volet final de « Mission : Impossible » n’a pas déçu les fans, avides de scènes d’action XXL et de frissons existentiels. Ce mammouth de la production américaine sortira dans les salles le 21 mai.
Avec « Mission : Impossible. The Final Recknoning”, le duo réunissant Tom Cruise (acteur et producteur) et Christopher McQuarrie (coscénariste et réalisateur) fait encore des étincelles. Au programme : des scènes d’action d’anthologie et quelques échanges existentiels sur l’amitié (Ethan Hunt et sa bande ont des liens très forts), le sens de la vie (« constituée de l’ensemble de nos choix », dit un des personnages) et la mort, omniprésente, menaçante, angoissante. Et puis aussi, pourquoi pas, un petit message politique, certes un peu naïf, adressé aux grands de ce monde, du genre « arrêtez de vous opposer, de vous jeter dans la guerre, de tuer des milliers de personnes ». Dans ce « Jugement dernier », les tensions géopolitiques sont exacerbées par une intelligence artificielle surpuissante, appelée l’Entité, qui a pris le contrôle de toutes les données numériques, y compris les plus secrètes, infiltré les cercles du pouvoir (amusant de voir défiler des images de la Maison Blanche et du Pentagone) et manipulé les esprits gavés d’Internet. Autre clin d’œil ironique à l’actualité : les Etats-Unis sont dirigés par une femme, noire (jouée par l’icône afro américaine Angela Basset), qui sera l’une des rares à garder la tête froide même quand l’avenir de la planète semble définitivement compromis…

Tom Cruise, Hayley Atwell et Simon Pegg. Photo Paramount
Sous la glace et dans les airs
Pour ce qui est du suspense, étalé quand sur plus de 2h30, ce qui est un peu long, on ne citera que deux scènes, sans trop en dire. La première, oppressante à souhait, voit l’agent Ethan Hunt explorer, sous la glace, l’épave d’un sous-marin russe échoué au fond du Pacifique Nord, dans le secteur du détroit de Béring. La seconde – rassurez-vous : il y en a d’autres ! – est une course poursuite dans les airs entre l’espion américain et le méchant de l’histoire (interprété, sans trop forcer, par Esai Morales). On tremble pour Ethan Hunt, qu’on sait pourtant quasi indestructible, parce que Tom Cruise effectue lui-même ses cascades, ce qui le rend finalement plus humain que ce héros qu’il incarne. Dans cet univers pré-apocalyptique avec une menace nucléaire à son comble, Christopher McQuarrie instille quelques traces d’humour, souvent noir, permettant au spectateur de relâcher la pression.
La puissance du Dolby Atmos
« Mission : Impossible. The Final Reckoning” a été présenté à Cannes dans le Grand Théâtre Lumière, salle de 2300 places qui vient d’investir un million d’euros dans une installation sonore dernier cri estampillée Dolby Atmos. De quoi immerger un peu plus le spectateur dans l’action. Et lui faire, subir, en contrepartie, une musique tonitruante souvent assommante. Néanmoins, un film comme celui-là, aux dimensions XXL, est à voir dans les meilleures salles, comme par exemple le Dolby Cinema, au Pathé Wilson, à Toulouse, l’Imax, au Pathé Labège, ou l’Ice au Mega CGR Blagnac.
« Mission : Impossible. The Final Reckoning”, de Christopher Mc Quarrie, le 21 mai au cinéma.