Coiffeuse, photographe, directrice artistique… Diane K multiplie les casquettes. De Toulouse à Londres en passant par Paris, elle a tracé un parcours atypique, porté par l’amour de l’image et la volonté de « mettre les gens dans la lumière ». Avec « Le Défilé », elle lance aujourd’hui un évènement au sein duquel la mode urbaine se vit au pluriel.

Diane K © Chill Film
Dès le plus jeune âge, Diane K a pris ses rêves à bras-le-corps. Native de Toulouse, elle fait ses valises pour Paris à 17 ans. Dans la capitale, elle coiffe de nombreuses stars et influenceuses, notamment pour des shootings. Désormais rodée, elle met le cap sur Londres plusieurs années plus tard. The Old Smoke lui offre alors de nouvelles opportunités, notamment celle de coiffer Alexandra Burke, « un peu l’équivalent de Jennifer pour nous », pendant un an non-stop. La Toulousaine suit la chanteuse britannique à ses shows, en shooting… Partout.
« Mettre les gens dans la lumière »
Au fil de ses expériences, Diane K débute aussi dans la photo, sans trop se prendre au sérieux. Puis en 2023, elle revient à Toulouse. « Ce n’était pas facile là-bas. En plus, j’ai une petite fille », relate-t-elle. Au début, elle voit le retour au bercail comme un échec, avant d’y voir une nouvelle expérience qui la fait grandir. De nouveau dans la Ville rose, elle se demande donc quoi faire. C’est à ce moment-là qu’elle décide de tester plus sérieusement la photo. Aujourd’hui bien installée, elle possède plusieurs casquettes. Évidemment, la coiffure et la photographie sont encore dans l’équation, mais la mode et la direction artistique s’ajoutent à son CV. Selon Diane K, les points communs de ces disciplines sont « l’élégance et le fait de mettre les gens dans la lumière ».
« Le Défilé », un nouveau défi multidisciplinaire
La touche-à-tout ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et se lance un nouveau défi, celui de l’évènementiel. Dimanche 4 mai, elle proposera un rendez-vous mode pluriel, baptisé « Le Défilé ». « C’est un gros défi pour moi. Comme c’est la première édition, je me mets en difficulté, dans le sens où je n’ai jamais réellement fait d’organisation aussi poussée. J’ai déjà fait des clips, organisé des shootings, etc. Mais là, je réunis toutes les branches, que ce soit coiffure, maquillage, musique, etc. Il y aura même un saxophoniste, des influenceurs, un photographe… », énumère l’artiste.
La mode rencontrera donc la culture au sens large. Le théâtre de ce « Défilé » pas comme les autres sera le barbershop où Diane K à l’habitude de coiffer sa clientèle, « De la tête aux pieds », au cœur de Saint-Aubin. L’espace sera complètement transformé, au point que les convives devraient oublier qu’ils sont dans un barbershop !

© Diane K
TrendOsmose, la première invitée
Le décor est inspiré par l’univers de la marque TrendOsmose et de sa créatrice, Maria. Puisque « Le Défilé » invite un talent du monde de la mode à investir l’espace et s’exprimer librement, ici, des voiles blancs vont transformer les lieux, en contraste avec les pièces TrendOsmose. « Elle propose surtout des articles représentatifs de l’Afrique, au niveau des courbes, des couleurs, etc. En fait, c’est un mix européen et africain », décrit Diane K. Pour la Toulousaine, choisir Maria pour cette première édition a été une évidence, au-delà même de son talent, car elles n’en sont pas à leur première collaboration.
Une rencontre déterminante
Il y a déjà quelque temps, elles travaillent ensemble sur un shooting pour la première fois, et l’alchimie est de mise entre les deux âmes créatives. Elles renouvellent alors l’expérience avec un nouveau projet photo, dans un esprit Vogue. C’est ici qu’une amitié grande sœur/petite sœur prend sa source. Souvent, elles parlent même de créer une petite fashion week à leur image. Déjà bien occupée avec ses différentes activités professionnelles, Diane K repousse le projet… Jusqu’à aujourd’hui ! « Maria part bientôt à l’étranger, et ça me tenait à cœur de faire quelque chose avant son départ. Je ne sais pas si ça sera parfait, mais je sais qu’on va le faire. C’est l’essentiel », déclare la coiffeuse.

© Diane K
La mode pour toutes et tous
Plus qu’un projet artistique avec l’amitié pour toile de fond, « Le Défilé » a une vocation plus large. L’objectif est notamment d’inscrire la mode urbaine dans une nouvelle dynamique. « En termes de mode urbaine, je trouve qu’on manque de peps à Toulouse, que ce soit au niveau des visuels, comment on présente les projets, l’innovation au niveau des décors, etc », estime l’organisatrice. Mais il s’agit aussi de décloisonner l’univers de la mode de manière globale.
Souvent présente sur les fashion weeks grâce à sa casquette de photographe, la Toulousaine a remarqué que ce monde est encore réservé à une certaine élite, alors que nombreux sont celles et ceux qui voudraient accéder à ce milieu et découvrir les artistes qui le composent. Dans ce contexte, Diane K réaffirme que le vêtement est universel et conclut : « la mode urbaine, c’est un mélange de toutes les cultures et c’est une mode pour tous, peu importe l’origine ou la couleur de peau ».