Plonger dans l’univers captivant de Nono1, c’est se laisser guider dans un voyage où les cultures s’entremêlent et dialoguent. Peintre voyageur, Noam Chaoudri alias Nono1 – retranscrit à travers ses œuvres une vision du monde où chaque personnage est égal, sans distinction de couleur de peau ou d’yeux. Inspiré par l’actualité et ses pérégrinations, il crée un dialogue entre cultures et époques.
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Représenté notamment par la galerie Conil auprès de deux autres artistes Flo Melloul et Kemeticblue, Nono1 expose à Toulouse en mode Pop up Galerie Mage, jusqu’au 20 avril. Ses figures emblématiques – Le Monsieur au Tarbouche, La Dame au Chapeau et Bergag (le chat) – déambulent dans la ville rose, découvrant ses ruelles, ses monuments et son atmosphère unique.
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Une rencontre entre son univers onirique et le patrimoine toulousain, où ses personnages deviennent des voyageurs, des témoins d’un ailleurs qui s’ancre ici. Entre abstraction et narration, Nono1 nous invite à suivre leur trace, à nous interroger sur le regard que nous portons sur le monde et à célébrer la richesse de l’imaginaire. Regard croisé.

Pourquoi cette exposition à trois artistes ? Qu’est-ce qui vous relie ?
Cette exposition est née d’une rencontre et d’une envie commune de partager nos univers artistiques. Chacun de nous à une approche singulière, mais nous avons en commun une manière de raconter le monde à travers notre art. Ce qui nous relie, c’est peut-être cette volonté de traduire l’actualité, le voyage et les identités multiples en images.
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Comment es-tu parti de Toulouse pour Tanger ? Où as-tu grandi ? Qu’est-ce qui te rattache à la Ville Rose ?
J’ai grandi à Tanger et je suis né à Carcassonne. Tanger a une énergie artistique unique qui nourrit mon travail et me permet très rapidement de m’évader. Toulouse reste une ville chère à mon cœur car cela a toujours été la ville où j’atterrissais pour aller voir ma famille à Carcassonne. De plus, j’ai plein de souvenirs d’enfant comme la visite de la cité de l’espace quand j’étais petit ou les balades en ville à contempler toutes ces teintes de rouge. De nos jours, j’y vais très souvent car ma sœur habite Toulouse.
Comment s’articule aujourd’hui ton travail entre les deux rives ?
Mon travail est un dialogue entre ces deux espaces. J’absorbe l’effervescence de Tanger, son brassage culturel, et je le confronte à mon héritage européen. J’imagine mes personnages dans le monde entier: en France, en Espagne, en Egypte, en Inde, au Maroc… et mes personnages – Le Monsieur au Tarbouche, La Dame au Chapeau et Bergag – voyagent entre ces lieux, comme moi. Depuis octobre je suis passé par la ville rose trois fois deux semaines et je me pose dans les cafés , restaurants et places publiques et je dessine mon ressenti de la ville

De quoi parlent tes tableaux ? Que verra-t-on lors de cette exposition ?
Mes tableaux parlent d’universalité. Mes personnages n’ont pas d’origine définie, une seule couleur de peau, pour rappeler que nous sommes tous égaux. Ils évoluent dans des paysages inspirés de mes voyages et de l’actualité. À Toulouse, ils découvriront la ville à leur manière, avec mon regard d’artiste.
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Est-elle itinérante ? Et si oui, quels sont les lieux et les dates ?
Oui, cette exposition s’inscrit dans une série de projets entre le Maroc et l’Europe. J’ai commencé avec une série sur Tanger, puis je suis monté en Espagne avec des villes telles que Tarifa, Seville, Barcelone et j’ai exposé avec la galerie CONIL mes oeuvres à la galerie Cervantes de Tanger en juin dernier. Puis maintenant Toulouse ! Le but est de les faire voyager un peu partout. Après Toulouse, je voudrais les faire partir à Paris et Bruxelles.
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Exposition Les trois Mages
Galerie Mage, rue Mage
Jusqu’au 20 avril 2025
Galerie Mage, rue Mage
Jusqu’au 20 avril 2025