A partir de ce jeudi 30 novembre, Canal + diffuse la mini-série Love & Death signée par David E. Kelley et portée par deux comédiens exceptionnels.
1980, à Wylie, petite ville du Texas, Candy Montgomery, jeune trentenaire et mère de famille, mène une vie banale qu’elle décide de pimenter en nouant une liaison avec Allan Gore, le mari de son amie Betty. Cependant, l’adultère va se conclure par le sauvage assassinat de Betty Gore… Producteur et scénariste chevronné (on lui doit notamment Ally McBeal, Boston Justice, Goliath, Big Little Lies, The Undoing ou La Défense Lincoln), David E. Kelley a écrit Love & Death en se fondant sur des faits réels, mais sa série de sept épisodes dépasse les figures imposées du « true crime » tant en vogue.
On apprécie ainsi la fine description d’une Amérique pavillonnaire, petite bourgeoise, conformiste et pieuse au sein de laquelle les passions les plus exacerbées vont s’emparer d’êtres ordinaires.
Tandem gagnant
La réussite de l’entreprise repose sur deux comédiens exceptionnels au premier rang desquels Elizabeth Olsen, échappée de son rôle de Wanda Maximoff dans les Avengers, qui campe ici un personnage aux multiples facettes. Tour à tour – ou à la fois – naïve, manipulatrice, inconsciente, bourreau et victime, Elizabeth Olsen / Candy se révèle fascinante de bout en bout.
Face à elle, Jesse Plemons – découvert dans les séries Friday Night Lights et Breaking Bad, remarquable dans la saison 2 de Fargo, que l’on a vu également chez Spielberg et dans les deux derniers longs métrages de Scorsese – est une fois de plus impressionnant de justesse. Il promène sa rondeur, son apparente banalité et ses aspirations contradictoires avec un naturel confondant. Sans être la série de l’année, Love & Death offre un suspense et un drame psychologique menés de main de maître. En l’occurrence celle de David E. Kelley.