Les fondamentaux sont là. Le jeudi 12 octobre , à la Halle à 20h, le cycle Grands Interprètes ouvre sa nouvelle saison avec Marc Minkowski et ses Musiciens du Louvre qui interprètent un ensemble de pièces du Sasonne Georg Friedrich Haendel, les six concertos grossos pour flûtes, hautbois, bassons, cordes et basse continue de l’opus 3
Le programme est donc le suivant :
Concerto grosso opus 3 n°1 en si bémol majeur-sol mineur
Concerto grosso opus 3 n°2 en si bémol majeur
Concerto grosso opus 3 n°3 en sol majeur
Concerto grosso opus 3 n°4 en fa majeur
Concerto grosso opus 3 n°5 en ré mineur
Concerto grosso opus 3 n°6 en ré majeur-ré mineur
Sans entracte, la durée totale de l’exécution des six concertos est d’environ une heure. La vaste gamme de nuances entre l’humeur joyeuse et l’atmosphère douloureuse et tragique, le mélange de conservatisme formel et de modernité dans l’inspiration, font de ces concerti grossi aux formations instrumentales bigarrées du compositeur si cosmopolite un des exemples les plus surprenants de concertos baroques pour cordes et instruments à vent. L’instrument le plus présent à côté des cordes est le hautbois d’où le fait que souvent ces concertos sont dits : concertos pour hautbois.
Au contraire de l’opus 6 qui viendra plus tard avec son ensemble de douze concertos grossos pour instruments à cordes composés assurément sur, environ un mois, en octobre 1739, l’opus 3 est une sorte de compilation de compositions datées entre 1703 ? à 1734 et réunies par l’éditeur John Walsh dans un but, disons, passablement commercial alors. Ce dernier publia l’opus 3 sous le titre : « Concerti grossi con due violoni e violoncello di concertino obligati e due altri violoni, viola e basso di concerto grosso. Ad arbitrio da G. F. Handel. Opera Terza ».
Les historiens du genre ne seront pas sans remarquer qu’il y eut une influence formelle d’un certain Arcangelo Corelli, le véritable développeur du concerto grosso, créé par Alessandro Stradella, à savoir, le concertino, ensemble des solistes, qui s’oppose à la masse variable des autres instrumentistes formant le ripieno. C’est, ni plus, ni moins que l’ancêtre du futur concerto pour soliste. De plusieurs mouvements, jusqu’à sept, on passera alors à trois ou quatre. Ici, on varie entre deux pour le n°6 par exemple jusqu’à cinq. Un grand nombre sont notés largo alors que, comme chez J. S. Bach, ce ne sont que des danses stylisées du genre courante ou sarabande ou chaconne même. Pour le concertino, on remarque que sa composition varie. Et pour le “grosso“ , soit le ripieno, quatre parties d’instruments à cordes groupées autour du continuo.
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