La Micro-folie est un dispositif innovant installé au centre culturel d’Ernest Renan, dans le quartier des Izards/Trois Cocus de Toulouse. Il permet de voir des œuvres d’art diverses en haute définition, à l’aide d’outils technologiques. Un service innovant qui rend l’art plus accessible.
Un musée numérique pour découvrir des œuvres d’art, c’est le concept même d’une Micro-Folie. Installée depuis le mois de novembre dans le centre culturel d’Ernest Renan à Toulouse, elle ouvre des découvertes dans de nombreux domaines. On retrouve notamment les beaux-arts, l’architecture, la culture scientifique mais aussi l’opéra et le ballet.
C’est donc muni d’une tablette numérique en haute définition et d’un casque que les visiteurs pourront découvrir de nombreuses œuvres réunies en plusieurs films. Le dispositif permet d’observer et de profiter de l’art disposé dans de nombreux musées comme le centre Pompidou, le château de Versailles, le Louvre ou encore le musée d’Orsay. Au total ce sont douze structures qui partagent leurs expositions avec la Micro-Folie.
L’installation permet l’accès à toutes sortes d’art de façon interactive et s’adresse à un public large puisque les activités sont gratuites et faciles d’utilisation, petits et grands sont conquis selon la médiatrice culturelle en charge du projet. Entre les visites libres et les visites guidées, la Micro-Folie permet une certaine éducation culturelle et une accessibilité au monde artistique. Chacun peut suivre sa navigation à son rythme. Devant les visiteurs un film défile composé de nombreuses œuvres, lorsque l’une d’elles nous plaît, on appuie et on accède aux informations liées à celle-ci. La tablette propose aussi des jeux ludiques toujours dans le thème de l’œuvre choisie.
Ramener de la vie à un quartier changeant
L’idée en installant la micro-folie dans le quartier des Izards/Trois cocu était de redonner de la vie. Certaines classes d’élèves viennent tester l’innovation du centre « parfois on voit les enfants qui font un peu la tête à l’idée de voir une exposition, ils rentrent dans la salle, forcé de constater qu’ils auront accès à une tablette tactile, ils sont bien plus enthousiastes » détaille Lisa Brizio, médiatrice culturelle de la Micro-Folie. Selon elle, certains élèves reviennent avec leur famille. C’est là que le dispositif prend tout son sens puisque le but même est d’attirer le public. L’attrait de la technologie pourrait faire venir des personnes qui ne vont pas au musée d’ordinaire. Aujourd’hui c’est encore trop tôt pour voir l’impact du dispositif sur le quartier mais une chose est sure, à petite échelle cette innovation permettra une éducation artistique certaine pour les plus jeunes comme pour les plus âgés.
Le centre culturel et les musées, un partenariat ingénieux
Le but du dispositif n’est pas de remplacer les musées existants, bien au contraire ! Dans le futur Lisa Brizio envisage d’aller bien plus loin « on aimerait beaucoup pouvoir ajouter notre petit plus à des expositions déjà existantes. Au muséum par exemple avec l’exposition « Momies corps préservés, corps éternels » nous allons créer un atelier pour faire découvrir l’exposition au centre culturel et surtout nous allons proposer un petit atelier en plus, pour l’accompagner. Pourquoi ne pas visiter des tombeaux en réalité virtuelle ? ».
Dans la continuité du projet, des visites pourraient être organisées afin d’amener tous les visiteurs du centre directement au Museum pour profiter de l’exposition. « À défaut de pouvoir aller au Louvre ouvrons l’accès à nos musées régionaux » précise Lisa. Le principe est donc donnant-donnant pour le centre culturel et le Museum.