Treize ans après le succès phénoménal du premier opus d’Avatar, le deuxième volet de l’œuvre de James Cameron est enfin sorti en salles obscures. De son nom, «Avatar : La Voie de l’eau», on retiendra d’abord de nouveaux chiffres records avec le cap du milliard de dollars de recette dépassé en seulement 13 jours. Mais cet engouement est-il justifié ? Culture 31 s’est intéressé à l’avis des Toulousains.
Un film, quatre scénarios, treize ans d’attente, pas moins de 250 millions de dollars de budget… « Avatar : La Voie de l’eau », deuxième opus de la désormais saga « Avatar », fut un investissement pour James Cameron. Dans tous les sens du terme. Un investissement en tous cas payant si l’on en croit les records enregistrés aux box office et les critiques positives de la presse. Devant cette ferveur enthousiaste, Culture 31 s’est questionné sur la portée du film auprès des Toulousains.
Une esthétique à couper le souffle
Tout d’abord, le gros point fort semble, sans surprise, être l’esthétique du film. « Incroyable ! Visuellement parlant, c’est magnifique ! Quelques longueurs sur la fin mais ça vaut le coup», nous confie notamment Isaac. Un point sur lequel s’accorde Émilie : « Le scénario est moyen mais esthétiquement, c’est très très beau. J’en ai pris plein les yeux ». En effet, l’hyper-immersion, le perfectionnement technologique et le penchant hydrophile de James Cameron – déjà démontré il y a bien longtemps avec Titanic – rendent particulièrement justice au cadre sous-marin de ce nouvel opus. « On prend les mêmes et on recommence » prend également sens à travers la participation de Kate Winslet, autrefois Rose, énamourée, sur les planches du paquebot britannique. L’actrice a par ailleurs battu le record d’apnée sous l’eau en tournage, pour Avatar 2.
Un scénario trop facile ?
Comme l’ont évoqué succinctement nos admirateurs de l’esthétique du film, le scénario semble malgré tout pêcher par certains aspects. C’est aussi le ressenti d’Anaïs (attention au spoil, ndlr) : « Il y a plein de facilités scénaristiques. Le commandant qui revient à la vie en avatar ? Il avait anticipé sa mort pour se venger, vraiment ? Puis il finit par être sauvé par «son fils», qui aurait sorti un avatar immense du fin fond d’un bateau, et traîné jusqu’à un rocher, à la seule force de ses bras d’ados. Ce qui promet d’ailleurs un come-back du général dont on se serait bien passé pour le troisième film ». Parmi les quatre scénarios écrits pour le film, peut-être l’un d’entre eux comprenait-il alors de meilleures transitions dans ses rebondissements.
Stéréotypes VS message environnemental
« J’ai aussi été déçue par les personnages. Les hommes, c’est la guerre, la fermeté, la raison. Les femmes, elles, sont les êtres spirituels, incapables de gérer leurs émotions, et c’est limite rageant à regarder », poursuit Anaïs. Une vision stéréotypée et caricaturale qui peut donc poser problème pour s’identifier aux personnages, notamment en tant que femme.
Cependant, un autre message a été passé dans le film. Si la Terre est bleue comme une orange, il est donc nécessaire de préserver ses fonds marins. Un point décelé par Gabin, quand même sur la réserve : « J‘ai aimé qu’il soit question de notre lien avec la mer. Niveau biologie, j’ai d’ailleurs trouvé beaucoup de points vraiment intéressants. Mes parents diraient quand même qu’il y avait trop d’action, et trop peu de détails sur la nature et les peuples en comparaison ». Des avis en demi-teinte malgré le démarrage flamboyant du film. À voir ce qu’Avatar 3, 4 et 5 – tous déjà écrits – nous réserveront.