La première venue à Toulouse de Michael Spyres est un événement considérable dans la vie musicale toulousaine. Ce ténor exceptionnel, affiché dans les plus grands festivals et les meilleures scènes lyriques de la planète, est l’invité de Christophe Ghristi pour un récital dont le programme, et cela n’étonnera personne, est signé… Rossini !
Ce natif du Missouri fait ses débuts à Naples en 2006, il a alors 27 ans, dans le rôle de Jaquino (Fidelio/Beethoven). Un an après, le Japon découvre son Alfredo (La Traviata/Verdi). Très rapidement, le jeune Michael se passionne pour Rossini, un compositeur avec lequel il débute à la Scala de Milan en 2009. Son premier Raoul (Les Huguenots/Meyerbeer) au Festival Bard Summmerscape aux USA lui confère l’aura d’interprète majeur du répertoire français. Lui qui se vante de ne pas avoir « vraiment » étudié le chant, si ce n’est… sur scène, possède aujourd’hui l’ambitus le plus incroyable de la gent ténorisante moderne : 3 octaves !
Il vient au Capitole, accompagné par le pianiste Mathieu Pordoy, pour une soirée comme Rossini en organisait dans sa demeure de Passy. En effet, la plupart des œuvres choisies pour le récital capitolin appartient aux fameux Péchés de vieillesse que Rossini compose de 1857 à 1868. Ecrites pour baryton, mezzo ou ténor, ces courtes mélodies, souvent teintées d’ironie, vont nous donner l’occasion d’apprécier tout le talent et la voix exceptionnelle d’une star incontestable de l’art lyrique actuel.
Un rendez-vous incontournable !
Robert Pénavayre
une chronique de ClassicToulouse