Grande oubliée de cette crise sanitaire, la Culture n’a pourtant pas à prouver son utilité en temps normal, encore moins son importance capitale dans nos vies confinées.
Les salles de cinéma nous manquent. Afin de savoir comment les exploitants s’organisent actuellement avec leurs équipes et comment ils envisagent l’après-confinement, nous avons donné la parole à 3 directeurs de salles du département, d’exploitations différentes en nombre d’entrées (comme l’enquête de l’ADRC (1) faites auprès d’exploitants) : Jean-Baptiste SALVAT du Cinéma CGR Blagnac, Jérémy BRETA co-gérant de l’American Cosmograph et Arnaud CLAPPIER, directeur du jeune Utopia Borderouge (ouvert en juin 2019), qui répond aussi au nom du réseau Utopia. Toutefois, l’Utopia Tournefeuille ayant aussi ses propre caractéristiques, son co-responsable Diego FEDUZI interviendra sur deux questions.
Comment vous organisez-vous avec votre équipe durant le confinement ? Faites-vous fonctionner les projecteurs comme cela a été préconisé ?
Jean-Baptiste SALVAT : Notre personnel est composé de 24 personnes, toutes au chômage partiel. Nous avons suspendu nos prestations de sous-traitants (ménage et sécurité), qui sont aussi au chômage partiel. Ce chômage partiel est respecté scrupuleusement, de sorte qu’il n’y a pas « d’organisation du travail avec mon équipe ». Je contacte tous mes collaborateurs une fois de temps en temps, mais plus pour prendre des nouvelles, savoir si tout va bien pour eux et leurs proches. Je suis le seul employé de l’établissement à avoir quelques actions, mais très minimes et très ponctuelles : je me suis par exemple occupé de lister tous les produits de confiserie qui arrivaient à péremption fin mai, et organisé la logistique pour les donner aux Restos du Cœur de Blagnac.
J’ai également quelques discussions avec ma direction générale, mais là aussi, il s’agit plus de discussions que de réunion de travail : les choix et stratégies globales ne sont pas faits individuellement dans chacun des 75 cinémas du groupe CGR, mais réfléchis au niveau national par les équipes restées en télétravail.
Nous devons effectivement démarrer nos projecteurs plusieurs fois par semaine, mais pas besoin de présence physique, cela se programme en automatisation sur le matériel dont nous sommes équipés.
Jérémy BRETA : Les 10 salarié-e-s du Cosmo sont intégralement en chômage partiel depuis la fermeture du cinéma. Nous avons fait une « réunion de crise » juste avant le confinement et une réunion virtuelle à l’annonce du déconfinement, nous avons sinon échangé par mail et par WhatsApp.
Les 2 co-gérants viennent chacun au moins une fois par semaine au cinéma pour faire tourner les projecteurs et suivre les questions administratives.
Arnaud CLAPPIER : 6 salariés, 4 ETP – tout le monde en chômage partiel ou en arrêt de travail (prise en charge CPAM pour garde d’enfants). Plus ou moins à tour de rôle, les 3 projectionnistes et le dirlo vont au cinéma faire tourner les bécanes, relever le courrier (y en a encore un peu), vérifier que tout se passe bien, deux à trois fois par semaine. Nous essayons d’avoir un contact hebdomadaire – mais c’est aussi fonction des informations à partager, des propositions des uns et des autres. L’équipe est relativement jeune (moins d’un an) et commençait tout juste à domestiquer l’outil de travail…
Quelles aides avez-vous déjà eues ou pourrez-vous bénéficier ?
Jean-Baptiste SALVAT : Je ne suis pas informé à 100% sur ce point, de par le fait là encore que la plupart de notre comptabilité est faite au siège social, et qu’étant moi-même au chômage partiel, je n’ai pas eu le temps et l’occasion de travailler sur ces dossiers. Mais de par les différentes discussions que j’ai pu avoir, nous avons bénéficié assez rapidement du versement de l’État pour les salaires correspondant au chômage partiel et, avons ensuite pas mal « puisé » sur notre trésorerie. Un complément de salaire a été versé de manière à ce que l’ensemble des collaborateurs perçoivent l’intégralité de leur salaire et pas uniquement le chômage partiel.
Jérémy BRETA : Nous ne sommes pas éligibles au fonds de solidarité et n’avons pas demandé le prêt garanti par l’État. Nous avons repoussé un maximum d’échéances (prêts bancaires, charges…) mais continuons à payer notre loyer et nos dettes vis-à-vis des distributeurs de films.
Arnaud CLAPPIER : Pour l’instant nous bénéficions uniquement de l’indemnisation du chômage partiel, les parents d’enfants scolarisés sont pris en charge par l’assurance maladie. On pourra probablement compter sur la prime Macron. Les autres dossiers (fonds de solidarité, aide régionale et nationale) sont en cours.
Quelles sont vos activités durant le confinement ?
Jean-Baptiste SALVAT : Différents travaux d’aménagement étaient prévus, et nous commençons à discuter de leur faisabilité, en vue de les maintenir ou les repousser. À ce jour, il a été difficile de faire quoi que ce soit, car les équipes censées réaliser des travaux étaient d’une part en effectif réduit, et d’autre part, n’avaient pas de possibilité de logement et restauration une fois arrivées sur place. Nous attendons la date du 11 mai pour voir ce qui sera possible ou non.
Jérémy BRETA : Nous avons gardé nos activités syndicales et associatives (réunions mensuelles avec les CA du SCARE (2) et du GNCR (3)), nous continuons à suivre la gestion du cinéma et alimentons les réseaux sociaux.
Nous avions des travaux en préparation pour cet été mais nous avons tout annulé pour plusieurs raisons : difficultés d’avoir les rendez-vous de validation des travaux en cette période de confinement, question de la disponibilité des entreprises après cette période, nécessité de conserver notre trésorerie en prévision des temps difficiles présents et à venir.
Arnaud CLAPPIER : Il y a des réunions inter-Utopia assez irrégulières mais beaucoup d’échanges par téléphone ou mail. On suit parfois les rendez-vous initiés par la presse professionnelle (Le Film français, box-office). On s’occupe de la finalisation des dossiers, notamment de cofinancement, relatifs aux travaux d’Utopia Borderouge. Tenue des comptes régulière, tentative de prévisionnels malgré la somme d’incertitudes. On organise le suivi de la reprise des travaux de la cuisine du resto, l’objectif pouvant être d’ouvrir tout ensemble : le ciné et le resto de Borderouge. Techniquement, à part faire tourner les bécanes et faire le tour du propriétaire, on est un peu désœuvré. Heureusement, il faut aussi répondre aux mails des spectateurs inquiets, le suivi du site internet, faire vivre le ciné sur les réseaux… Beaucoup de contacts avec les distributeurs – surtout les plus petits, au sujet des stratégies à adopter (VOD ou non, que faire des films…).
Comment gardez-vous le lien avec vos spectateurs ? Comment peuvent-ils vous soutenir ?
Jean-Baptiste SALVAT : Tous nos réseaux sociaux sont maintenus actifs, de manière à garder le lien : les spectateurs se voient proposer des quizz, des jeux, des infos etc, et surtout nous avons développé un site « Demandez le programme » qui permet aux spectateurs de participer activement à l’élaboration d’une programmation de reprise. Il y a deux versions de ce site, une pour notre salle premium ICE IMMERSIVE : https://demandez-le-programme-cgr.com/ice/, et une pour toutes les autres salles habituelles : https://demandez-le-programme-cgr.com/.
La participation sur ces deux plateformes est bien supérieure à nos attentes, ce qui conforte notre sentiment que le cinéma manque beaucoup aux spectateurs. Nous organisons aussi des interviews d’acteurs en live sur la page Instagram nationale CGR.
Jérémy BRETA : Nous avons mis en sommeil notre site internet mais continuons à alimenter les réseaux sociaux, avec Facebook et Instagram principalement : conseils de films à voir, jeux et quizz, vidéos suédées, nouvelles du cinéma. Nous attendons la réouverture du cinéma pour reprendre la vente de carnets d’abonnements et n’avons pas demandé de soutien particulier à nos spectateurs.
Arnaud CLAPPIER : On essaye de maintenir vivant le site internet, commun aux deux Utopia, de façon collaborative en s’échangeant des informations à diffuser, qu’on avait un peu laissé prendre la poussière au profit des réseaux. Entre le déconfinement et la réouverture effective des cinémas, nous mettrons en place des permanences au cinéma pour que les spectateurs, qui sont nombreux à s’inquiéter de la viabilité de nos salles, puissent venir à notre rencontre, nous aider en achetant des carnets d’abonnements, des films sur Vidéo en poche…
Diego FEDUZI : Beaucoup de spectateurs nous ont écrit des mots doux et chaleureux, nous ont contactés pour prendre de nos nouvelles, nous encourager et nous montrer leur soutien, que ce soit par mails, courrier postal, téléphone ou via les réseaux sociaux. Dans cette période exceptionnelle, nous avons pris des mesures exceptionnelles pour garder le lien avec eux et les associations qui nous soutiennent et que nous soutenons. Il est important pour nous de continuer à discuter et de débattre sur des sujets qui nous tiennent à cœur sans perdre le contact avec les spectateurs. Rester ensemble même quand nous sommes séparés, partager au même moment nos émotions et nos interrogations : malgré la distance, le cinéma peut nous rapprocher ! Restons connectés en attendant de nous retrouver enfin devant un grand écran à Tournefeuille ! Nous avons alors créé un partenariat avec la Région Occitanie pour des projections gratuites « Les Ciné-recontres avec vous mais chez vous ! » chaque jeudi soir avec des films documentaires produits en région. Nous en sommes déjà à la 5ème soirée. C’est un franc succès, avec plus de 200 spectateurs en moyenne par séance. Les documentaires sont précédés d’un concert ou d’une lecture en live Facebook, et sont suivis d’une rencontre avec les réalisateurs-trices. Nous cherchons aussi à donner une tribune artistique à d’autres acteurs culturels aussi impactés que nous par la situation sanitaire.
Votre salle a-t-elle ou va-t-elle permettre des séances géolocalisées de e-cinéma comme avec la plateforme la 25e heure ?
Jean-Baptiste SALVAT : Non, nous n’avons pas vocation à « promouvoir » le visionnage virtuel, nous pensons que le lieu où doit être vu un film, c’est en salle. On entend rarement une personne citer « une grande claque » qu’il aurait prise en ayant vu une œuvre ailleurs qu’au cinéma. Étant donné que les cinémas sont fermés, il est normal et intéressant que les spectateurs puissent avoir accès à des œuvres autrement, mais ce n’est pas notre métier, d’autres le font très bien, nous préférons réfléchir à l’avenir de nos salles.
Jérémy BRETA : Nous avons été sollicités mais nous avons décidé de ne pas participer à ce type de séances. Nous sommes partis du principe que le cinéma était fermé et que nous devions faire avec, et ne pas chercher forcément à le « remplacer » par un dispositif avec lequel nous ne nous sentions pas très à l’aise et qui nous semblait compliqué pour finalement essayer de faire comme au cinéma mais sans le cinéma. Les séances-débats qui sont pour nous un véritable espace de rencontres et d’échanges nous manquent, mais nous les reprendrons avec enthousiasme au moment de la réouverture du Cosmo.
Arnaud CLAPPIER : Probablement pas. Les camarades de Montpellier (avec moi en fait, étant le gérant de l’Utopia Montpellier) ont testé le dispositif de la 25e heure, sur un film particulier dans un contexte local particulier. Le retour n’est pas franchement négatif mais l’intérêt très limité. Par ailleurs, l’équipe de Borderouge est majoritairement opposée à l’idée qu’on habitue les spectateurs à ce que le « cinéma » se propose ailleurs que dans des salles de cinéma : voir un film en ligne, ce n’est pas une séance de cinéma virtuelle, c’est juste voir un film en ligne. De plus, les propositions initiées par l’équipe de Tournefeuille (films en ligne gratuits + débats sur facebook) nous semblent tout aussi pertinentes et, même si on est très rétifs à la culture de la gratuité, plus franches (on ne joue pas à faire semblant de faire notre travail de programmateurs). Enfin, ce genre de dispositif se heurte à de simples considérations de bon voisinage (et de coopération) : faire payer des gens en programmant un film en VOD géolocalisée sur une zone où plusieurs cinémas partenaires sont présents se fait forcément au bénéfice d’un seul d’entre eux – et donc au déficit des autres. On envisagerait de le faire si et seulement si c’était une stratégie commune avec les camarades de Tournefeuille et l’American cosmograph.
Combien de semaines vous sont nécessaires entre l’annonce de la réouverture et celle-ci ?
Jean-Baptiste SALVAT : On ne va pas se mentir, plus on aura de temps, mieux ce sera. Toutefois, on pourrait rêver de 6 semaines, croire en 5, en espérer 4, se contenter difficilement de 3, mais nous aurons vraiment du mal à nous adapter à 2 ou à nous débrouiller avec 1… L’ensemble de la profession via la FNCF (4) fait son maximum pour obtenir un délai de 4 semaines minimum. De notre côté, nous savons travailler avec beaucoup de réactivité en temps normal, mais cette fois-ci, nous devons aussi prendre en compte les problématiques des éditeurs de films (distribution), et de la production (en particulier la problématique avec la fermeture des studios de doublage).
Jérémy BRETA : Difficile à évaluer mais nous pensons que trois semaines minimum seront nécessaires.
Arnaud CLAPPIER : On n’en sait foutrement rien. En théorie une ou deux semaines suffiraient, en pratique…
Pour reprendre le questionnaire de l’ADRC : quelle programmation est envisagée à la réouverture ?
Jean-Baptiste SALVAT : N’ayant encore aucune date, ni conditions d’ouverture, il est difficile de se pencher réellement sur la question. Toutefois, il nous semble normal de reprendre une partie des films qui étaient à l’affiche au 14 Mars, et bien sûr, nous espérons aussi pouvoir proposer rapidement des nouveautés. Pour les films qui se sont tournés vers les plateformes numériques, il semble compliqué de les reprogrammer sur nos écrans. Certains distributeurs nous disent qu’avec un délai de 4 semaines leur permettant de promouvoir un film, ils positionneraient des nouveautés proches de la date d’ouverture des cinémas. Nous agrémenterons cette programmation par des événements, ressorties de films cultes, etc, mais tout ceci est à l’étude. Cette partie sera réellement avancée dès lors que nous aurons des dates proposées.
En attendant, nous travaillons davantage sur les conditions d’ouverture, la protection des spectateurs et de l’équipe du cinéma. Nous avons commandé des plexiglas de séparation, des masques, des gants, du gel hydroalcoolique, des produits désinfectants. Nous imaginons les différents scénarios : utilisation d’un fauteuil sur deux, une rangée sur 2, espacer et décaler les séances, gérer les flux de spectateurs, etc.
Jérémy BRETA : Pas de « best of » des meilleurs succès des derniers mois, comme cela a été fait en Chine, ni une reprise de l’intégralité des films à l’affiche au moment de la fermeture. Une latence de deux semaines pour reprendre l’exploitation de certains films à l’affiche le 14 mars nous semble raisonnable avant de programmer des films nouveaux, ce qui laissera également le temps aux distributeurs de travailler leurs sorties. Pour ce qui est des films diffusés en VOD pendant le confinement, nous verrons au moment de la réouverture si nous les reprogrammons en salle ou pas. Nous réfléchissons à la création d’un moment festif à la réouverture.
Arnaud CLAPPIER : Probablement un mix entre le « best of », des films à l’affiche en mars et des nouveautés. Tout dépendra des films proposés évidemment. Ce qui est certain, c’est que les cinémas Utopia sont unanimes à estimer qu’il est urgent de ne pas se précipiter pour réouvrir les salles. Et que le moment de réouverture dépendra autant de l’autorisation administrative que des conditions de contrôle sanitaire qui l’accompagneront.
Ayant depuis longtemps adopté une position critique vis-à-vis de la chronologie des médias, nous programmerons les films que nous voudrons programmer, comme il nous semblera pertinent de les programmer, qu’ils soient disponibles en VOD ou non.
Même si pour l’instant on pense moins à faire la fête qu’à tenir le choc, des envies et des idées sont dans les tuyaux.
Pensez-vous changer la régularité d’édition de votre programmation à l’ouverture ?
Jean-Baptiste SALVAT : Nous préparons notre programmation chaque semaine, nous n’avons pas évoqué l’idée de changer cela.
Jérémy BRETA : Non.
Arnaud CLAPPIER : Notre modèle de programmation (sur la durée) est notre force – et notre support physique (gazette papier) est indispensable à la visibilité de la diversité de programmation qui est notre raison d’être. La tentation va être forte de modifier ça, je pense qu’il va falloir s’efforcer d’y résister si on ne veut pas laisser encore plus de plumes dans la bataille.
Quelles sont vos craintes, mais aussi vos souhaits à la réouverture ?
Jean-Baptiste SALVAT : Ma grande crainte est la deuxième vague de virus, et ensuite le temps entre l’ouverture et le retour des spectateurs vers les salles. Hormis cela, je suis plutôt très optimiste sur l’avenir de nos salles : les gens auront passé de nombreuses semaines bloqués chez eux, ils auront envie et besoin de sorties, de divertissement, de culture, d’évasion, et je pense que le cinéma fera forcément partie des solutions répondant à ces besoins. Tout d’abord car plusieurs films sont déjà maintenus pour l’été par de gros studios comme Disney, Warner, Paramount, SND, Gaumont, etc ; et ensuite, parce que je pense que beaucoup de vacances d’été se passeront en France et proches du domicile, et que donc, le cinéma aura une place de choix dans les activités des Français.
Jérémy BRETA : Notre envie principale est de retrouver cet échange permanent avec les spectateurs, le travail en équipe, le plaisir de choisir des films et les programmer au mieux. Mais nous avons encore beaucoup de craintes : quelles seront les conditions de cette réouverture, et notamment sanitaires ? Combien de temps faudra-t-il pour que notre activité retrouve une forme de « normalité » ? Quelles seront les envies de nos spectatrices et spectateurs potentiel-le-s suite à cette période inédite ? Dans un autre registre, nous sommes aussi inquiets de l’organisation du calendrier de sorties des films à venir et craignons une forme d’embouteillage à la rentrée…
Arnaud CLAPPIER : Une seule crainte : que le ciel nous tombe sur la tête (que nos frêles esquifs ne soient plus viables dans le contexte de reprise).
Un seul souhait : qu’on puisse continuer à prendre plaisir et à s’amuser à faire ce travail à notre façon, malgré les fortes contraintes à venir.
Diego FEDUZI : Avec nos rencontres en ligne, nous avons cherché de re-créer une expérience, un rendez-vous. Un lien s’est créé et nous espérons qu’il durera encore une fois que l’Utopia Tournefeuille sera réouvert, parce que l’expérience collective de la salle restera toujours unique.
(1) : l’Agence pour le Développement du Cinéma en Région, leur site ici.
(2) : le Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai, leur site ici.
(3) : Groupement National des cinémas de recherche, leur site ici.
(4) : la Fédération Nationale des Cinémas Français, leur site ici.
Cinéma CGR Blagnac
Zac du Grand Noble allée Emile Zola
31700 BLAGNAC
Site internet
American Cosmograph
24 rue Montardy
31000Toulouse
Site internet
Utopia Borderouge
59 Avenue Maurice Bourges-Maunoury
31200 Toulouse
Utopia Tournefeuille
1 allées des Sports – Impasse du Château
31170 Tournefeuille
Site internet commun