À la Halle aux Grains, la Septième symphonie de Beethoven est interprétée par l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, placé sous la direction de Cornelius Meister.
Les célébrations du 250e anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven, par l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, se poursuivent à la Halle aux Grains avec un programme qui s’achèvera par la Septième symphonie du compositeur. La phalange toulousaine sera placée sous la direction de Cornelius Meister (photo), directeur musical du Staatsoper et du Staatsorchester de Stuttgart depuis 2018. En première partie, le Premier des trois concertos de Max Bruch sera interprété par le violoniste thèque Josef Špaček. Achevée en 1866, avec l’aide du célèbre violoniste Joseph Joachim, cette page en sol mineur et en trois mouvements fut créée en 1868. Dans cette œuvre romantique et populaire, tant auprès du public que des interprètes, Bruch atteint un équilibre idéal entre le lyrisme et le drame, combinant des mélodies envoûtantes et des exigences virtuoses de la part du soliste.
Le chef allemand dirigera également l’ouverture de « Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg », cinquième opéra de Richard Wagner, dont l’argument est inspiré de légendes germaniques (le tournoi de chant au château de la Wartburg et « la Ballade de Tannhäuser »). Créé en 1845, l’ouvrage est l’expression du déchirement d’un chevalier chrétien soumis à la tentation charnelle de la figure de Vénus, mais tendant vers la pureté rédemptrice de l’amour d’une simple mortelle. L’amour sacré opposé à l’amour profane, la rédemption par l’amour sont des thèmes omniprésents dans l’œuvre du compositeur.
On entendra enfin la sensationnelle Septième symphonie de Ludwig van Beethoven, que ce dernier jugeait comme l’une de ses meilleures pages. Les commentaires à son sujet ne manquent pas. Ainsi, Richard Wagner, qui la dirigea, la considérait comme une «apothéose de la danse» – probablement à cause de la prééminence de certains rythmes obstinés dont sont parcourus les deux derniers mouvements, mais aussi le premier. Pour le compositeur Carl Maria von Weber, c’était une musique de fou et son auteur était devenu bon pour être enfermé à l’asile ! Friedrich Wieck, père de Clara Schumann, décrivait le dernier mouvement comme «l’œuvre d’un homme ivre»…
Achevée en 1812, elle a été composée en Bohème, en parallèle à l’écriture de la Huitième symphonie. Après des libertés prises dans les symphonies précédentes, la Septième adopte une forme classique stricte. Purement musicale et absolument jouissive, cette œuvre est dénuée de message autobiographique et d’intentions descriptives. L’orchestration réunit des bois et des cuivres, soit deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors en la, en ré, en mi, deux trompettes, et deux timbales. Beethoven emploie d’ailleurs systématiquement les clarinettes dans toutes les symphonies, alors que l’instrument n’était pas encore disponible dans tous les orchestres du temps de Mozart.
La partition est structurée en quatre mouvements: Poco sostenuto ; Vivace – Allegretto – Presto ; Assai meno presto ; Allegro con brio. Écrits en majeur, trois mouvements structurés de rythmes incessants encadrent le deuxième mouvement lent. Ce dernier peut être rapproché de la marche funèbre de la Symphonie « Héroïque ». Bien qu’il soit noté «allegretto», l’indication métronomique du mouvement lent est rarement observée. Créée à Vienne en 1813, la Septième symphonie connaît un succès immédiat.
Concerto de Bruch par J. Špaček (violon),
Ouverture de « Tannhäuser » de Wagner et Symphonie n° 7 de Beethoven,
sous la direction de C. Meister, jeudi 5 (concert caritatif) et vendredi 6 mars, 20h00, à la Halle aux Grains,
Billetterie en Ligne de l’Orchestre National du Capitole