Le voyage du Dr Dolittle, un film de Stephen Gaghan
Le célèbre vétérinaire qui parle aux animaux revient ici dans un nouvel opus plein d’action, de suspense et bien sûr bourré d’humour. Une incontestable réussite !
C’était il y a plus d’un siècle, en fait lors de la Grande Guerre de 14/18. Un soldat britannique s’est engagé dans le corps des gardes irlandais. Il est sur le Continent, face aux Allemands. Dans ses rares moments de répit et afin de diminuer l’angoisse pesant sur sa petite famille, il écrit à ses enfants plein de lettres dans lesquelles il est question d’un docteur vétérinaire qui parle aux animaux. Et qui de plus les comprend. Ainsi est né, dans l’enfer de la Première Guerre mondiale, le Docteur Dolittle. Ce soldat s’appelait Hugh Lofting (1886-1947). Blessé grièvement il va être rapatrié. De retour à la vie civile, il commence à écrire un premier roman ayant pour héros le fameux docteur. Publié en 1920, il devient dès lors un parangon mondial du livre pour la jeunesse. D’autres suivront, adaptés à la radio, au théâtre, à la télévision et bientôt au cinéma dont certains avec rien moins qu’Eddie Murphy dans le rôle de l’extravagant praticien. Absent du grand écran depuis plusieurs années, Dolittle fait ici un retour triomphal dans la peau de Robert Downey Jr. Où il est question d’aller chercher un remède magique sur une île bien sûr mystérieuse dont l’emplacement est indiqué sur une carte tenue précieusement sous scellés par le père féroce et irascible de Lily, la défunte épouse de Dolittle. Dans un premier temps, ce dernier refuse de se lancer dans l’aventure, par définition dangereuse, mais voilà, ce remède est le seul pouvant éviter le trépas à la jeune reine Victoria. N’écoutant que son sens du respect de la monarchie, Dolittle part donc vers cette contrée inconnue, avec l’aide de Tommy, un jeune apprenti, et surtout entouré de tous ses amis : Poly, le perroquet, Tutu la renarde, Chee Chee le gorille dépressif, Plimplon l’autruche, Yoshi l’ours polaire qui a toujours froid, Dab Dab la cane, Kevin l’écureuil, Betsy la girafe, James la libellule, etc. Un véritable zoo ambulant, aussi hétéroclite que plein de précieuses ressources. Pour les doubler, rien moins que des pointures dans le style Emma Thompson, Ralph Fiennes, Rami Malek et bien d’autres. Du luxe !
Le résultat est bien sûr un film totalement magique, dont l’animation est stupéfiante de réalisme. Robert Downey Jr s’en donne à cœur joie mais point trop tout de même, juste ce qu’il faut pour donner corps à ce personnage haut en couleurs et porter sur ses épaules un film creusant profondément le sillon du partage, de l’amitié, du courage et du lien familial.
Chaudement recommandé à partir de 5/6 ans et bien au-delà…
Robert Downey Jr – Iron man revient de loin…
Le fiston du réalisateur Robert Downey Sr, bien que né à New York, fait ses études à Los Angeles. Il retourne cependant dans sa ville natale en 1981, il a alors 16 ans. C’est là qu’il débute sa carrière de comédien. A vrai dire, son addiction à la cocaïne va faire sérieusement vaciller son étoile naissante, une addiction qui l’amènera derrière les barreaux pour quelque temps. Ce sombre passé étant a priori révolu, Downey Jr entame une seconde carrière dans les années 2000. Tout d’abord second rôle, il parvient ensuite à intégrer la franchise Avengers dans le personnage d’Iron man. Le temps serait-il venu de la Rédemption ?