Scandale un film de Jay Roach
Roger Ailes (1940-2017) fut le fondateur de Fox News, puissant média américain appartenant à la constellation de l’empire Murdoch.
Malgré ce pouvoir exorbitant, le premier PDG de cette télévision très proche des Républicains fut démis de ses fonctions, avec un chèque de 40 millions de dollars à la clé tout de même, en 2016. Quelques semaines suffirent pour faire basculer ce potentat. La raison : harcèlement sexuel. C’est le sujet de ce film. Le réalisateur du remarquable Donald Trumbo en 2015, nous revient donc avec ce pseudo docu-fiction. Pour ce faire, il s’entoure d’un trio de stars, rien moins que Charlize Théron, Nicole Kidman et Margot Robbie. Difficile de faire mieux me direz-vous.
En terme de box-office vous avez mille fois raison. Problème cependant, cet assemblage « papier glacé » incarnant en partie les actrices véritables à l’origine du scandale, phagocyte totalement le message près-affaire Weinstein qu’il est censé diffuser. Monté à un rythme infernal ne permettant pas de vraiment approfondir les situations et encore moins les personnages, n’abordant qu’à la marge l’aspect politique de cette affaire derrière laquelle veille un dénommé Donald Trump, ce film finit par devenir nébuleux, un film dans lequel déambule jusqu’à plus soif de magnifiques créatures surfant entre bimbo et Barbie, captées plein cadre et sous tous les angles. D’accord, elles le méritent largement. Mais l’on pouvait aussi imaginer une autre ambition pour ce réalisateur.