L’Ensemble Baroque de Toulouse célèbre en musique les fêtes de fin d’année. Fondé en 1998 par Michel Brun, l’EBT est le fruit d’une longue histoire faite de passion, de rencontres et d’amitié. Cet orchestre de musiciens professionnels s’est réuni autour d’un même projet artistique : l’interprétation de la musique ancienne, depuis Monteverdi jusqu’à Haydn et parfois au-delà. Cet ensemble sera à Odyssud Blagnac pour deux représentations de l’oratorio Le Messie, de Haendel
Ayant choisi d’interpréter ces œuvres sur instruments anciens, l’EBT souhaite les faire revivre dans les conditions aussi proches que possibles de l’original et partager ainsi l’émotion qu’elles suscitent avec un public curieux.
En cette fin d’année, cet orchestre de passionnés et le chœur qui lui est associé se lancent dans l’exécution d’une œuvre de circonstance, celle de l’oratorio des oratorios Le Messie de Georg Friedrich Haendel, sous la direction enthousiaste de Michel Brun. C’est à Odyssud Blagnac que sera présentée cette œuvre emblématique des fêtes de Noël, les 16 et 17 décembre prochains.
A une époque – la première moitié du 18e siècle – où les voyages étaient peu fréquents, trop coûteux, trop longs, Georg Friedrich Haendel est un cas particulier. Né à Halle la même année que Jean-Sébastien Bach, formé en Allemagne à la composition et au contrepoint, c’est en Italie qu’il se perfectionnera dès 1706. Après un bref séjour à Innsbrück en Autriche, il part pour l’Angleterre en 1710 pour ne plus en partir. Très apprécié à Londres, il sera naturalisé anglais en 1727 et souvent considéré comme le plus grand compositeur anglais de la période baroque – chacun jugera de l’exactitude de ce propos. Le Messie est composé en 1741 par un Haendel en pleine possession de ses moyens, qui souhaite se consacrer exclusivement à l’oratorio et refuse plusieurs commandes d’opéra. La composition en est achevée en seulement 24 jours. Ecrit en 1741 à Londres, Le Messie repose sur un livret en anglais de Charles Jennens inspiré de la Bible. Il n’a pourtant été créé que le 13 avril 1742 lors d’un gala de charité au Temple Bar de Dublin.
Bien que considéré comme un « oratorio sacré », Le Messie est résolument dramatique dans sa composition. Lors de sa création britannique, une cabale de dévots critique son caractère grandiloquent. Le roi lui-même s’était cependant levé lors de la première en entendant l’explosion de joie de l’Alléluia, donnant ainsi naissance à la tradition britannique qui veut que la salle se lève à ce moment lors de chaque exécution en concert.
Pour ces deux représentations dans la Grande Salle d’Odyssud Blagnac, le Chœur et l’Ensemble Baroque de Toulouse sont placés sous la direction de Michel Brun. 38 choristes, 20 instrumentistes et 4 chanteurs solistes en seront les interprètes. La soprano Clémence Garcia, la mezzo-soprano Caroline Champy Tursun, le ténor Pierre-Emmanuel Roubet et la basse Laurent Labarbe chanteront les parties solistes de ces deux exécutions à ne pas manquer.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
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