Tout le monde, ou à peu près, connaît les retransmissions lyriques au cinéma, que ce soit en direct ou en différé, depuis les plus prestigieux opéras du monde. En fait, c’est la même chose pour la danse. C’est ainsi que pour un prix de place que l’on peut qualifier sans sourciller de raisonnable au vu des tarifs pratiqués in situ, vous pouvez assister à des spectacles de ballet dansés par les plus célèbres compagnies du monde.
Trois cinémas de Toulouse et de ses environs proposent ainsi une véritable saison chorégraphique apte à combler les plus exigeants.
Les cinémas Gaumont (Wilson et Labège) vous invitent au Bolchoï
Cela fait cette année 10 ans que les Etoiles, les Solistes et le Corps de Ballet de cette Compagnie, historiquement célèbre, se produisent sur les écrans des cinémas Gaumont, en exclusivité. Cette année, ce ne sont pas moins de six rendez-vous qui sont proposés aux ballettomanes. Six rendez-vous avec des standards inoxydables du répertoire, ceux que l’on pourrait voir en boucle et avec toujours le même plaisir, d’autant que les chorégraphies du Bolchoï sont connues pour être très proches des originales. C’est Le Corsaire qui ouvre le ban le 17 novembre 2019 sur une chorégraphie d’Alexeï Ratmansky. Pour les fêtes de Noël, le 15 décembre 2019, l’incontournable Casse-noisette signé Yuri Grigorovitch sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski enchantera petits et grands. Et que dire de Giselle, le 26 janvier 2020, signé Alexeï Ratmansky, si ce n’est qu’elle est l’une des plus anciennes en même temps que l’une des plus grandes œuvres du répertoire classique. En somme un incontournable.
La saison se poursuit le 23 février 2020 avec un autre sommet chorégraphié par Youri Grigorovitch, le célébrissime Lac des Cygnes, sur une partition exceptionnelle de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Un must ! Autre partition d’exception, celle que signa Sergueï Prokofiev pour son Roméo et Juliette, ici dans la vision d’Alexeï Ratmansky, le 29 mars 2020. Fin de partie le 19 avril 2020 avec ce trésor du 20ème siècle que nous a légué George Balanchine : Joyaux.
(Prix des places hors abonnement ou conditions particulières : 32 €)
Brexit ou pas, le cinéma ABC vous ouvre les portes du Royal Opera House Covent Garden de Londres
La capitale du Royaume Uni abrite l’une des deux plus grandes Compagnies de Ballet de notre planète, celle du Royal Opera House. Premières mondiales et reprises du grand répertoire sont au menu de cette saison de retransmissions depuis les bords de la Tamise.
C’est donc, selon la formule consacrée, les Etoiles, les Solistes et le Corps de Ballet du Royal Opera House qui vous invitent à 5 soirées pleines de promesses et de découvertes.
Début du programme le 11 janvier 2020 avec Coppelia sur la sublime musique de Léo Delibes et dans une chorégraphie de Ninette de Valois, un vrai livre d’images plein de poésie et de rires. Suivra un incontournable de toute grande saison de danse, la mythique Belle au Bois dormant, sur la non moins superbe partition de Piotr Ilitch Tchaïkovski, ici dans une production reprise à l’envie un nombre incalculable de fois à Londres depuis 1946, dans une chorégraphie des origines signée Marius Petipa enrichie par Frederick Ashton. Difficile de résister !
Changement de ton radical le 4 avril 2020 avec au programme deux premières mondiales. Pour ouvrir la soirée, la nouvelle création de Cathy Marston sur la vie de la violoncelliste Jacqueline du Pré, décédée en 1987, à l’âge de 42 ans, d’une sclérose en plaque. La seconde partie est confiée à l’actuel artiste en résidence du Royal Ballet londonien, Liam Scarlett. Excitantissime !!!
Retour au calme, si l’on peut dire, le 16 mai 2020 avec, à l’affiche, rien moins que le légendaire Lac des Cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski sur une chorégraphie de Marius Petipa et Lev Ivanov, adaptée par Liam Scarlett. Irrésistible bien sûr !
Fin de programme le 27 juin 2020 avec Le Projet Dante de Wayne Mc Gregor sur une musique de Thomas Ades. Assurément un grand rendez-vous avec la danse et la musique de notre temps au service d’une œuvre littéraire majeure de notre histoire, un voyage épique dans l’au-delà. (Prix des places, hors abonnement : 15 €)
Last but not least, l’Opéra de Paris fait escales au CGR Blagnac
Compagnie prestigieuse entre toutes, le Ballet de l’Opéra de Paris fait rêver. Fort de 154 danseurs et d’une histoire qui fête aujourd’hui ses 350 ans, il est une référence absolue autant dans le répertoire classique que dans la danse contemporaine.
C’est cependant avec le remarquable Ballet de Stuttgart que s’ouvre la saison des retransmissions de spectacles de danse le 25 décembre 2019 avec rien moins que le Roméo et Juliette de John Cranko, sur l’époustouflante partition de Sergueï Prokofiev. Un vrai concert à elle-seule. Les Etoiles, les Solistes et le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris vous attendent à partir du 6 février 2020 pour la Giselle de Jean Coralli et Jules Perrot adaptée par Patrice Bart. Le ballet romantique par excellence dansé par le top niveau mondial.
Le chorégraphe Angelin Preljocaj clôt le 23 avril 2020 cette trop courte saison de retransmissions avec son célèbre Parc conçu pour cette Compagnie qui le créa en 1994 et qui le reprend, vu le succès inaltérable, presque chaque année. Avec son aérien Pas de deux qui fit les beaux jours publicitaires d’Air France… (Prix des places, de 13 à 19 € – Les projections se font dans la salle Ice du complexe CGR de Blagnac)
Tous à vos calendriers car ces propositions, nombreuses, toutes d’immense qualité, ont de quoi donner le vertige.
Robert Pénavayre
une chronique de ClassicToulouse