Après le succès des représentations d’Anacréon et d’Actéon, opéras de Jean-Philippe Rameau et Marc-Antoine Charpentier, puis celle du spectacle original Mistero Buffo, d’après Dario Fo, l’Ensemble vocal et instrumental À bout de souffle, sous la direction de Stéphane Delincak, continue d’explorer la richesse de la dramaturgie et de l’expressivité de la musique baroque. Il se dirige maintenant vers les grandes pages de la musique sacrée de cette période.
L’Ensemble À bout de souffle fonctionne de manière remarquablement autonome. Il réunit en effet choristes, solistes lyriques, instrumentistes, metteur en scène, costumière, chorégraphe et créatrice lumière sous la direction artistique de Stéphane Delincak. Cette collaboration enthousiaste et exigeante se manifeste par la création de différents programmes scéniques d’une grande inventivité. Les succès rencontrés lors de représentations lyriques mises en scène par Patrick Abéjean permettent à l’Ensemble À bout de souffle de tenir une place originale dans le paysage régional.
Les 11, 13 et 14 août prochains, l’Ensemble présentera à trois reprises dans la région un beau programme musical qui réunit trois grands compositeurs de musique sacrée, Johann Sebastian Bach, Antonio Vivaldi et Michel-Richard Delalande.
Ainsi, le Magnificat BWV 243 (1723), de Johann Sebastian Bach, cantique célébrant l’avènement d’une nouvelle ère, sera accompagné du Credo RV 591 (1717) et du Magnificat, RV 610 (1719) de son contemporain Antonio Vivaldi. Ces pièces célèbres seront précédées du Dies irae (1690) de Michel-Richard Delalande, magistral hymne de l’Apocalypse. Ces œuvres sacrées possèdent en partage une écriture des émotions à la fois concise, efficace et implacable. Le jeu sur la densité des chœurs, tour à tour fugués ou homophoniques, le brillant, la puissance expressive et la richesse de l’instrumentation, alternant avec l’intimité des parties solistes, tout cela caractérise l’écriture de Bach et de Vivaldi. On sait moins que Delalande, successeur de Lully auprès de Louis XIV, avait aussi l’art de faire résonner, pour le plus grand effroi et le plus grand plaisir des auditeurs français, le silence éternel des espaces infinis.
La distribution musicale de ces trois concerts réunit les sopranos : Cécile Granger et Anne-Laure Touya, le contre-ténor : Cyrille Lerouge, le ténor : Bastien Rimondi et la basse : Matthieu Le Levreur. Stéphane Delincak assure la direction musicale de l’Ensemble vocal et instrumental À bout de souffle,composé de 55 chanteurs et 22 instrumentistes.
Les trois dates à retenir sont les suivantes :
– Dimanche 11 août 2019, à 17 h, en l’Abbatiale de Sylvanès (12), dans le cadre du festival Musiques sacrées-Musiques du monde ;
– Mardi 13 août 2019, à 20 h, en l’Église Saint-Exupère, Toulouse
– Mercredi 14 août 2019, à 21 h, en la Collégiale de Villefranche-de-Rouergue (12), dans le cadre du festival Labyrinthe musical en Rouergue ;
Réservations : en ligne sur Festik/billetterie, sur place – Tarifs : de 14 € à 18 €.
De grands moments de musique sacrée à ne pas manquer.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse