Allez viens ! On sort nos foulards hippies et on arrête tout le reste pour rallumer la ferveur collective à la flamme de nos briquets, chavirer sur les ondes irrésistibles des chansons qui font les yeux brillants. Tamino, le jeune prodige de la pop promis à un bel avenir, est en concert ce lundi 15/04 au Metronum à Toulouse. Pince-moi, je rêve…
Initié (sans délit ni délai) par notre réseau belge dès l’EP Bilbo paru en 2017, on écoute depuis son Debut-album Amir en boucle en guettant un live dans la région. Car très vite, en quelques mois à peine, un phénomène est né : louanges dans The Independant ou Les Inrocks, alertes sold-out dans les sanctuaires parisiens, et début de tournée internationale avec un seul EP dans les sacoches.
On vous le dit : le Metronum a eu le nez fin pour le booker avant ce décollage ultra rapide vers le grand circuit !!
Tout de même, le tube Habibi n’a pas pu vous échapper ?!
Côté pairs, si la « validation » vient de Colin Greenwood, bassiste de Radiohead invité sur Indigo Night, c’est pas pour cachetonner.
Du coup, voilà quelques indices sur l’environnement atmosphérique duquel émergent les mélodies implacablement accrocheuses du jeune belgo-égyptien. D’ailleurs « jeune », Il faut le dire vite, tant la maturité du jeune artiste impressionne. Alors oui : dans la voix, la tessiture (et la gamme d’octaves !) d’un Jeff Buckley jeune ; dans le chant une langueur qui n’est pas sans rappeler les envolées psychédéliques de Radiohead ou de Coldplay. Mais ce fruit du mélange des cultures est depuis toujours l’incarnation de la singularité. Auteur, compositeur, interprète, il est bien plus que le fantôme de Jeff Buckley donc.
Je peux comprendre pourquoi : l’idée d’un chanteur à la guitare et à la voix haute. C’est un honneur. Mais ce serait superficiel de me restreindre à cette comparaison. Comme lui, je suis le fruit de nombreuses influences, dans des genres très différents.
Son héritage musical, transmis par sa mère, est extrêmement varié.
J’ai grandi en écoutant autant Tom Waits que Gainsbourg, la musique africaine, l’opéra, les Beatles, Fairouz, le classique ou la musique arabe. » Son grand-père égyptien Moharam Fouad (décédé quand il avait cinq ans) était un chanteur réputé, apparu dans de nombreux films musicaux des années 60. « Il chantait des chansons d’amour tristes, mélancoliques, pleines de sentiment. Je peux me relier à cet héritage intimiste, à la fois romantique et dramatique. C’est dans mes gênes.
Un parcours sous les sunlights encore trop court pour que Tamino envisage les choses autrement qu’à sa manière : jusqu’ici toutes ses chansons destinées à être gravées ont été testées d’abord en public.
Quand le silence s’installe, le partage peut être puissant. A une époque où l’on répand plus facilement la haine, c’est déjà quelque chose.
On lui prête une présence magnétique sur scène, ce qui peut bien sûr favoriser certaines fièvres.
Adolescent, Tamino récupère au Caire dans les affaires de son grand-père une guitare électrique cassée, cadeau lui dit-on de son meilleur ami. Réparée en Belgique, il en joue depuis à chaque concert. Un objet différent, inspirant, un peu medium.
Côté compos, Tamino est évidemment un explorateur de l’intime, le sien, comme clé pour déchiffrer le monde
‘Indigo Night’ par exemple. C’est l’histoire d’un garçon qui est indifférent au monde qui l’entoure et puis, soudainement, il a des expériences et le monde s’ouvre à lui. (…) L’amour est là, au centre. C’est l’expérience la plus intense à transmettre, quand ça vous tombe dessus. Un mystère, aussi, jamais résolu.
Et puis il y a les chansons pop qui viennent facilement et s’apprécient avec la même légèreté, comme Tummy . C’est la seule chanson de l’album qui a été écrite sous l’influence de l’alcool dit-il (ndlr ce qui n’arrive qu’aux jeunes évidemment !)
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