Je n’ai rien foutu depuis quelques temps si ce n’est tirer sur la Cartoucherie, fallait bien que ça cesse.
Evidemment que je ne suis pas resté tel un moine ascète chez moi, j’ai pratiquement tout essayé mais tous les chemins finissants par me ramener aux essentiels et particulièrement au Tire-Bouchon, j’ai fait le flemmard.
2 ouvertures se distinguent nettement des autres et reposent toutes les 2 sur leur chef. Hedone de Balthazar Gonzalez (ex Bacaro) avenue Jean Rieux à Toulouse et Cuisine sans dépendances de Yannick Delpech, qu’on ne présente plus, à Gaillac.
Une grande table et 12 convives dans les 2 cas mais c’est à peu prés tout pour les ressemblances.
Très bon dîner chez Hedone, j’avais peur de la table mais elle est immense et bien pensée, permettant ainsi aux convives de vivre leur vie sans forcément taquiner leurs voisins. 65€ le menu dégustation (une dizaine de plats) envoyé en même temps pour tout le monde, il y a du produit et de l’uppercut à l’instar de ce lieu jaune, haricots verts et salicornes, lait ribo: remarquable en tout point. Cervelle de canut, oeufs de truite et fenouil croustillant au top, idem pour le concombre et bouillon d’herbe à tomber. Carte des vins épanouie, tirant sur le naturel pour mon plus grand bonheur, bref belle ouverture! Possibilité également de réserver l’un des 4 tabourets en cuisine pour le dîner « spectacle ».
A Gaillac, on reste sur une grande table mais on est chez Yannick Delpech Himself. Cela se veut « semi-clandestin », réservation via SMS ou internet uniquement, et adresse livrée au dernier moment. La cuisine y est plus « terroir » et pour ceux qui regrettaient de ne pas croiser plus souvent Y. Delpech dans ces adresses Toulousaines, là, pas de doute, il est bien présent et fait la popote tout seul dans sa propre cuisine pour nous. 65€ ici aussi, pour un menu unique servie sur la grande table face au cuistot !
Top anchois, raisins, cacahouètes mouillés minute par un ajo blanco, suivi d’un carpaccio de gambero Rosso, poutargue.
Grosse claque papillesque avec la tartine d’abats, poitrine de thon et beurre d’oursin, ça fait bim, bam boum dans la bouche et ça fini sur un « diable que c’est bon! ». Le riz à l’espagnol vient calmer la cavité buccale avant l’attaquer le vol-au-vent d’autan, grand classique toujours aussi agréable à déguster. La biqueterie Parmesane (en hommage à une célèbre plage de Leucate) vient célébrer le partage avant d’attaquer le Savarin d’une fin d’été (l’un des meilleurs baba jamais dégusté d’ailleurs). Bref pas de triche, on est bien chez lui, dans un cadre cosy très agréable et dans une ambiance de dîner de copains !
Dans le genre oeufs mayo à 3 balles et consorts. Deux ouvertures sont à noter à Toulouse. Le Bar du Languedoc repris par Bastien Veyssière (Maître Renard) et Nino, rue Peyrolières, ouvert par Pierre Lambinon, le chef étoilé du Py’r. Intérieur typiquement brasserie pour le premier, plus froid pour le second. Dans les 2 cas, on ne plaisante pas avec le portefeuille: Hareng pomme à l’huile (6€) Jambon beurre (4€) ou très bel onglet et ravissantes frites maison (c’est assez rare pour le signaler) à 14€ au languedoc (desserts à 4€). Camembert rôti (8€), croque monsieur (5€) ou gravlax tzatziki (7€) pour le petit Nino. Chez chacun l’oeuf mayo à 3 balles, 4 moitiés chez Nino contre 3 chez Renard! Bref voilà les 2 plans anti-crise de la rentrée…
Dans les restaurants ouverts au court de l’année dont je n’ai pas parlé, un sort du lot et c’est l’Hippi’curien à Lardenne. Très joli déjeuner avec ce qu’il faut de gourmandises, des jus, des sauces, du nappant du croquant, bref un petit bonheur. Très bon Chablis de Thomas Pico servi sur le généreux pavé de thonine, asperges sauvages et beurre blanc au rhum et souvenir ému du Kouign amann servi avec le café… (très bons desserts également) 23€ E/P/D le midi, 37€ le soir. Je salue également leurs suggestions tels l’entrecôte de veau, girolles et pommes dauphine ou le Homard Thermidor, grand classique gastronomique, à la carte ce jour là! A faire!
Je ne m’étendrai pas sur Antipodes qui m’a quand même servi une glace vanille carte d’or dans mon dessert, « on cherche un fournisseur » qu’on me répond… Mais tu sais, tu prenais ne serait ce qu’une Belle Aude, ça faisait le job…
Pas convaincu non plus par une Table à 2, il y a du boulot, rien à dire, ce n’est pas mauvais, mais c’est une cuisine qui ne m’a pas touché ce midi là, trop d’émulsions, de trucs chiants et point de gourmandise réelle. Certain me disent que je me trompe, faudra que j’y retourne.
Sinon, Didier a vendu la Belle Equipe, lieu épique de quelques noctambules toulousains, à l’équipe du Nez Rouge qui y ouvrira bientôt un second établissement visiblement plus tapas.
On a retrouvé samedi dernier Didier en patron du bar des Vedettes (ça ne s’invente pas) au marché Saint Cyprien en compagnie de l’ami Authier. Un ou 2 petits verres de Bohême, accompagnables de galantes huîtres ou rutilants pâtés, et on était plutôt pas mal !
En Vrac, Monsieur Marius et son avant s’appellent désormais Monsieur, la table & le Bistrot… En ce moment très joli ris de veau, jambon de pays et girolles en suggestion!
Mika Lecumbery a bougé son Rocher (de la Vierge) à la force des bras place Damloup, il est désormais voisin de Théo Mandement et de son Jour de marché.
Clarisse ne cuisine plus au Magnum mais va désormais s’allier à Simon Carlier (Solides) et Mika du Rocher pour tenir les cuisines du Théâtre Garonne dés le 25 septembre…
George Camuzet, ex Air de famille (place Victor Hugo) va bientôt ouvrir sa nouvelle adresse non loin de la place de la Bourse et Julien Gavioli ex pâtissier émérite de Jeremy Morin époque Metropolitan a ouvert sa boulangerie pâtisserie à Seysse, elle se nomme Pompon!
La dernière adresse de Yohann Travostino s’est posée en voisine de son premier resto, le Solilesse et a fini par se nommer Le Restaurant Sans Nom… on y mange plutôt très bien!
Et enfin, M.Cyclofood ainsi que Pachinee, le très bon Thaï de la rue Denfert Rochereau, sont désormais ouverts le soir!
ouf! Si j’ai oublié quelque chose je ferai une petite mise à jour, promis je reviens bientôt!
Ahhh j’ai ouïe dire qu’on cherchait la recette ultime de la saucisse à Hot dog du côté de la boucherie Marty pour l’ouverture imminente d’un bouclard face au lycée Ozenne tenu entre autre, par JL Queille, ex Solides… à suivre!
Rod’n’Roll
Restaurants – Hôtels
Référencez-vous gratuitement sur
Culture 31 • L’Essentiel de la Culture
Renseignements : Ludivine Benedettini communication@culture31.com
Toulouse / Nuit-Jour © Tanguy Chausson