Une salle de spectacle de 800 places, 26 restaurants, un cinéma, une librairie, des espaces dédiés au sport et au bien vivre, des bureaux partagés… Voilà dans les grandes lignes ce qui devrait redonner vie aux 15 000 m2 qu’offrent actuellement les anciennes halles de la Cartoucherie, un lieu chargé d’histoire… Portée par des partenaires privés et publics, la structure devrait voir le jour à l’horizon 2020 et re-dynamiser tout un éco-quartier.
Lx Factory à Lisbonne, Malzafabrik à Berlin, Brooklyn Boulders à Chicago et bientôt Les Halles de La Cartoucherie à Toulouse ! Ces nouveaux tiers-lieux ont la côte partout dans le monde, et la Ville Rose ne se laissera pas distancer plus longtemps. Lundi 14 mai, au matin, dans les immenses halles de la Cartoucherie, encore habillées de l’exposition MAP, Sylvain Barfety le président de la société du tiers-lieu, ses associés, Monsieur le Maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et des élus de quartiers avaient donné rendez-vous à une pléiade de journalistes. Après deux ans de réflexion, de tractation et d’échange, le projet ambitieux de la création du tiers-lieu, au cœur de l’écoquartier de la Cartoucherie, est enfin sur les rails. Axé autour de cinq pôles d’activités, les Toulousains auront avant tout le loisir de se restaurer grâce au talent de chefs locaux. Ces derniers investiront une vingtaine de petites échoppes, avec notamment, la mission d’aborder des cuisines d’autres pays. Des ateliers et des événements autour de « la cuisine » seront eux aussi proposés. Le pôle Santé/Sport/Bien-être aura également une place de choix dans ces halles. Les structures The Roof et UCPA, qui font partie des sept associés au projet, auront la charge d’offrir au public des activités variées. Escalade, slackline, pakour, yoga, danse, fitness, sport urbains ont déjà été annoncés. Côté culture, les perspectives sont tout aussi attractives. Au-delà de la salle de spectacle de 800 places, ce sont les arts en général qui seront à l’honneur. Et principalement les arts vivants. Les espaces alloués seront évolutifs et accueillants pour toutes sortes de projets. Un pôle soutenu par Gilles Jumaire, célèbre fondateur de l’agence « Bleu Citron ». Un cinéma mixte, généraliste et Arts & Essais s’installera aussi dans la Halle 128, dans l’objectif de compléter au mieux l’offre culturelle proposée.
Si les futures halles de la Cartoucherie alloueront un espace conséquent au loisir, elles préserveront toutefois un emplacement au « pôle travail ». Dans ce dernier, les travailleurs sédentaires, nomades, ou adeptes du télétravail, pourront occuper des bureaux tout équipés. Des salles de travail et de réunion seront aussi disponibles. Dans cette ambiance studieuse, la librairie « L’autre Rive » viendra trouver sa place et offrir à tous un accès direct à la littérature. Enfin la touche de verdure, qui épousera parfaitement l’architecture des halles, sera donnée par une travée verte de 1200m2. Cette « jungle urbaine », comme la surnomme déjà Sylvain Barfety, permettra la jonction Ouest-Est de l’éco-quartier.
Un projet ambitieux, à 26 millions d’euros
Depuis 20 ans, le lieu est resté à l’abandon, mais Jean-Luc Moudenc l’a promis : « Ces nouvelles halles seront assurément un lieu magique ». Le maire de Toulouse et président de Toulouse-Métropole a également insisté sur l’importance de conserver et valoriser l’aspect historique du lieu. La Ville de Toulouse est, en effet, très heureuse de pouvoir soutenir ce projet qui va donner une nouvelle dynamique à tout ce quartier. Elle s’était engagée à accompagner l’ensemble des investisseurs à hauteur de 2,4 millions d’euros. La société Azalay, dirigée par Sylvain Barfety prend quant à elle 30% des dépenses à sa charge. Le restant est partagé entre les six autres associés, à hauteur de pourcentages allant de 5% à 15%. Mais cet investissement est déjà récompensé par l’engouement généré atour de ce projet. Nombreux ont été les restaurants à candidater pour avoir leur échoppe dans ces lieux. Quant à l’impact sur les emplois, il est lui aussi plutôt encourageant. De 150 à 180 emplois, devraient être créés pour faire revivre ce lieu ambitieux et séduisant.
Régis DARO