Il y a l’étudiant, économique et calorique, parfait pour se rassasier après les cours ou avant la soirée du jeudi soir. Il y a aussi « celui d’après », d’après concert, d’après match, il vient combler, coupable, l’estomac en souffrance non rassasié à temps. Et il y a le « night kebab », celui des noctambules, celui qui par son gras refile un coup de peps aux plus alcoolisés. On s’en met partout, on pioche les frites avec un bout de bidoche ruisselante et on replonge le tout dans la sauce blanche avant de s’en délecter, le plaisir suprême quoi…
Celui dont je veux parler ici est bien loin de celui de » l’Istanbul » ou du « grec halal ». Il affole les yeux avant d’attaquer les papilles. On a les couverts dégainés mais on a envie de l’attaquer à mains nues. Un peu de jus s’échappe des boulettes dont la recette secrète à pour base le boeuf de la boucherie Marty à Victor-Hugo. Il y a une poudre noire sur le dessus, peut être de l’olive, une câpre s’échappe entraînant avec elle une trainée de mayonnaise au saté, je le regarde avec amour.
J’aperçois quelques lamelles d’oignon tranchées la larme à l’œil… Des points rouges, on ressent le citron confit, le piment, de la harissa il n’y a pas de doutes, mais alors il faut oublier celle du couscous dominical dont on connait le piquant mais dont on cherche encore le goût !
Il m’est arrivé d’y trouver des petits champignons de Paris, de délicats pois chiches, de croustillantes chips de légumes d’hiver, des herbes folles. Jamais vraiment le même mais toujours aussi jouissif le kebab à Hamid !
Le premier dégusté m’a presque filé la larme le salopiaud. J’étais assis face aux cuisines, il s’est posé devant moi, j’ai croqué et j’ai souris en me promettant de revenir le lendemain, puis le surlendemain, rechercher le bonheur dans un Kebab !
J’oubliais, c’est à la Pente Douce que cela se passe !
Une chronique de Rod’N’Roll
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