Samedi 30 avril, JACQUES THORENS vient à la Cinémathèque de Toulouse présenter son livre « Le Brady, cinéma des damnés » et des films dans le cadre de la programmation « Le Brady, 60 ans d’un cinéma de quartier ».
SAMEDI 30 AVRIL, 16h00 : rencontre avec Jacques Thorens
Né le 24 janvier 1973 à Sofia (Bulgarie), Jacques Thorens est arrivé à Paris en 1976 où il vit et travaille actuellement. Après avoir étudié les arts graphiques puis le cinéma à Paris 8 Saint-Denis, il est devenu lecteur de scénarios et assistant de production pour Bande à part et Quo Vadis productions dans les années 1990. En 2000, il est engagé comme projectionniste au cinéma Le Brady. Il travaille aujourd’hui comme assistant de direction dans un cinéma parisien.
Le Brady, cinéma des damnés est son premier livre. Il y met en scène Jean-Pierre Mocky, propriétaire du lieu, ses collègues, les fondus de films «bis» (fantastique, gore, kung-fu, western-spaghetti voire moussaka, porno), mais aussi d’autres spectateurs atypiques (sans-logis, retraités, amateurs de brèves rencontres) et tous les riverains occasionnels (prostituées, coiffeurs afro, soiffards). Le Brady, cinéma des damnés, texte drôle, foisonnant et informé, reconstitue la mémoire des années turbulentes d’une salle obscure inclassable.
Entrée libre dans la limite des places disponibles. La rencontre sera suivie d’une signature dans le hall de la Cinémathèque, en partenariat avec les Éditions Verticales.
SAMEDI 30 AVRIL 17H00: Le Géant de la vallée des rois (Maciste nella valle dei re) de Carlo Campogalliani. 1961. Italie / France / Yougoslav AVRIL min. Couleurs. 35 mm. VF, avec Mark Forrest, Chelo Alonso, Vira Silenti, Angelo Zanolli.
L’Égypte est sous la coupe d’une reine machiavélique. Maciste, qui passait par là, fait parler ses muscles afin de remettre un peu d’ordre. À vrai dire, c’est le premier Maciste parlant, en Cinémascope et couleurs de l’histoire. On le doit au méconnu Carlo Campogalliani, alors âgé de 75 ans pour autant de films à son compteur. D’ailleurs, le vétéran avait déjà donné dans le Maciste entre 1919 et 1921. Redresseur de torts, tel que l’a forgé le mythe, notre bon géant préféré aura ici fort à faire contre lions, crocodiles, barbares. Autant dire rien face à l’incendiaire et féline cubaine Chelo Alonso. Dans la pure tradition du cinéma populaire, un péplum comme il ne s’en fait plus.
SAMEDI 30 AVRIL, 19H00 : Le Frisson des vampires, de Jean Rollin. 1971. France. 95 min. Couleurs. 35 mm, avec Sandra Julien, Jean-Marie Durand, Jacques Robiolles, Michel Delahaye. Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie.
Un couple de jeunes mariés en voyage de noces. Un château médiéval, un cimetière et bien sûr des vampires. Du cinéma de genre certes, mais drapé de tentures psychédéliques et surréalistes. Avec une liberté de ton qui continue d’en dérouter plus d’un, Jean Rollin, cinéaste espiègle et poète, ébranle les codes du film de vampires sans pour autant détruire le mythe. Drôle, excentrique, poétique, érotique, Le Frisson des vampires invite donc Louis Feuillade, Gaston Leroux et George Franju à festoyer avec Magritte et Clovis Trouille. En bout de table Bela Lugosi préside, visiblement ravi de ce délire chromatique aux accents rock-psyché aussi naïf qu’affectueux.
SAMEDI 30 AVRIL, 21H00 : Danger planétaire (The Blob), de Irvin S. Yeaworth Jr.. 1958. États-Unis. 86 min. Couleurs. 35 mm. VF, avec Steve McQueen, Aneta Corsaut, Earl Rowe, Olin Howland.
Il est géant. Il est gluant. Il est glouton. Il est le Blob, un organisme gélatineux indescriptible et indestructible qui sème la terreur dans une petite ville de Pennsylvanie à la fin des années 1950. Heureusement, le jeunot Steve McQueen, qui décroche ici son premier grand rôle, résiste vaillamment à l’envahisseur tout de rouge coloré. Normal, nous sommes en pleine guerre froide, en plein péril rouge. Pourtant, le temps aidant, la délicieuse kitcherie connaîtra une seconde distribution sous le titre Danger planétaire uniquement pour capitaliser sur le succès de La Tour infernale avec le même McQueen !
Renseignements sur le cycle « Le Brady, 60 ans d’un cinéma de quartier » ici, bonnes séances !