Un vendredi, nous décidâmes de déjeuner chez Claudia’s.
De cet établissement, on nous avait beaucoup parlé. Nous savions qu’on y servait des tapas, mais pas seulement. Qu’ils étaient divins, mais pas uniquement. Que les soirées y étaient mémorables, et Aalyah, la co-gérante, inoubliable.
Chacune de ces raisons étant suffisante pour avoir envie de découvrir par soi-même l’endroit, un vendredi, nous décidâmes de déjeuner chez Claudia’s.
Si vous y allez aussi, la première chose que vous remarquerez, passée la porte massive et avant le premier salon aux accents mauresques, c’est qu’ Aalyah est très belle. Toutefois, c’est son expérience de vie, incroyable, qui impressionne le plus. Expérience qui aboutit, il y a six mois, à la création de Claudia’s.
Née aux Sri Lanka, Aalyah arrive en France à cinq ans. A treize ans, elle s’installe en Espagne. Elle y trouve des affinités avec la culture sri lankaise : le goût du partage, le sens de l’échange et la chaleur. Elle y restera vingt ans. Des missions professionnelles à Miami et Los Angeles lui permettent de découvrir le véritable art du lounge : des lieux où les clients viennent discuter devant un cocktail parfait dans une ambiance parfaite, des espaces où chaque détail compte.
Revenue en France, elle s’installe à Toulouse, pour sa proximité culturelle et géographique avec l’Espagne. Avec son associé, elle fonde Claudia’s : bar, lounge et tapas.
« Nous avons voulu créer un endroit où les gens peuvent se rencontrer et passer des moments exceptionnels. L’expérience humaine est primordiale pour nous, et nous avons mis le meilleur de nous-même dans ce projet. Claudia est le prénom de ma fille. Je n’aurais jamais nommé un établissement d’après ma fille sans être certaine d’avoir fait le mieux possible. »
Il est l’heure de passer à table. Sur la carte, des tapas, des pinchos et des formules menus.
« A midi, nous proposons deux menus à petit prix*, parallèlement aux tapas. Le soir, ma philosophie est simple : le client me donne son budget, et selon, je lui concocte des propositions. Je déteste l’idée que les gens renoncent à sortir pour une question de moyens. L’argent n’est pas le moteur de tout. »
Notre déjeuner arrive : des tartines de gambas et lime sur tapenade d’artichaut. Des rouleaux de poulet grillé et de fromage manchego au piment d’Espelette. Des pinchos de jambon Serrano affiné 24 mois aux pistaches et sauce tomate aillée. Ce qu’on nous a dit est vrai : c’est divin. Fin et contrasté : rempli de caractère.
C’est celui du chef, Matthieu : « Le cœur de notre cuisine, c’est la qualité et la fraîcheur. Jamais de surgelés, jamais de préparations industrielles. Tout est fait maison, depuis la mayonnaise jusqu’à la chantilly, absolument tout. Être chef m’a permis de voyager. J’ai longtemps travaillé en Espagne, mais aussi en Argentine, en Patagonie. Le point commun des meilleures cuisines du monde, c’est la valorisation du produit. Mon but, c’est que mon plaisir de cuisiner se retrouve dans le plaisir du client. »
Il y a décidément un vent de cosmopolitisme chez Claudia’s.
« Ça fait aussi partie de l’identité Toulousaine, souligne Aaliyah. D’ailleurs, le mardi, nous organisons une Soirée Polyglotte. Des gens de toutes cultures viennent discuter autour d’un cocktail ou d’un verre de vin. Le samedi, nous proposons une soirée musicale, en invitant un groupe live ou un DJ à se produire. Le vendredi est consacré au flamenco, dans les règles de l’art, avec un guitariste, un chanteur et une danseuse.
Les desserts se matérialisent : coulants au chocolat cuits minute avec chantilly à la vanille Bourbon maison. Nul besoin d’en faire la critique. Il suffit d’imaginer combien ce doit être bon et de se dire qu’en vrai, c’est encore meilleur.
Quand nous quittons Claudia’s, nous n’avons pas le sentiment d’avoir simplement déjeuné dehors. Nous avons l’impression d’avoir été accueillis dans un lieu où chaque détail compte. D’avoir goûté une cuisine où notre plaisir correspond à celui d’un chef. D’avoir rencontré une gérante inoubliable. Chacune de ces raisons est suffisante pour avoir envie de découvrir par soi-même l’endroit.
Eva Kristina Mindszenti
52 avenue Honoré de Serres (métro Canal du Midi)
Tél : 05 61 63 99 28
Tél : 06 34 61 91 36
Site: http://www.claudia-slounge.fr/
Facebook: https://www.facebook.com/claudiaslounge/
* menus du midi : entrée /plat / dessert / boisson : 15 euros
entrée / plat / boisson 10 euros
photos © Eva Kristina Mindszenti
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