Depuis son premier roman en 2010, Intrusion, Elena Sender nous est connue pour ses connaissances scientifiques et son talent d’écrivain. Elle est d’ailleurs journaliste à Sciences et Avenir. Avec cet opus liminaire, Elena Sender nous faisait pénétrer les secrets du cerveau, de la psyché et des émotions. Un vrai coup de maître. Suit en 2012 Le sang des dauphins noirs.
Au travers de ce roman qui, au passage, relate l’authentique et monstrueux massacre annuel des globicéphales pratiqué par les habitants des Îles Féroé, la romancière abordait le problème des cellules souches.
Aujourd’hui, dans ce dernier livre, il est question des humains augmentés, des humains dont les capacités de toutes sortes sont formidablement accrues par l’adjonction dans leur corps de microprocesseurs ou bien de molécules allant régénérer, voire développer, leur cerveau. C’est de la science-fiction. Ou presque…
Laura est une violoncelliste de talent, bien sûr. Elle vit le parfait amour avec un chercheur islandais spécialisé dans l’étude du cerveau, Erik. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à cette soirée au cours de laquelle Erik est retrouvé pendu à un fil de fer barbelé.
Suicide ? Meurtre ? Y-a-t-il vraiment une autre possibilité ? La vie de Laura va devenir un vrai enfer car Erik avait trouvé une molécule de régénérescence des cellules du cerveau, trouvaille que se disputent plusieurs groupes pas nécessairement bien intentionnés quant à l’utilisation de ladite molécule. C’est un vrai thriller, dans la plus pure des traditions, efficace, avec ce qu’il faut d’humour aussi, mais également de suspense, de violence, de rebondissements et d’énormes coups de théâtre ! Avec un brin d’émotion aussi qui filtre via une relation sentimentale inattendue.
Robert Pénavayre
une chronique de ClassicToulouse
« Surtout ne mens pas », d’Elena Sender – XO Editions – 350 pages