En cette année du 70eme anniversaire de la libération des camps de concentration, il m’a semblé important de parler de cette magistrale œuvre qu’est « MAUS » d’Art Spiegelman.
Comment parler du devoir de mémoire sans faire découvrir ou redécouvrir cette bande dessinée qui fut considérée comme « le premier chef d’œuvre du 9eme Art » et qui parle à la première personne de ce qu’a été la terrible entreprise d’extermination créée par les Nazis.
Et quel meilleur moyen que ce support pour expliquer à nos jeunes générations, le pourquoi et le comment de cette aberration.
Si comme moi, vous avez des enfants qui suite aux émissions, témoignages ou reportages sur nos écrans ces derniers jours, viennent vous voir pour plus d’explications, n’hésitez pas, donnez-leur « Maus » à lire ou mieux lisez le ensemble afin qu’il n’y ait aucun quiproquo possible, aucune ambiguïté face à ce génocide.
Rassurez-vous ! Vous prendrez énormément de plaisir à parcourir cette histoire vraie où une petite souris (Maus=souris en allemand) se voit pourchassée par des chats nazis et où tous les peuples concernés sont représentés par des animaux. (Français en grenouilles : froggies, les américains en chiens : ils chassent les chats, etc…).
Malgré l’horreur de la chose, Art Spiegelman s’attèle à conserver la part d’humanité de ses personnages, sans compromis pour autant, rendant son œuvre plus vivante et abordable à tous, voire parfois avec un quelque chose de poétique.
En conclusion, si vous êtes fan de bande dessinée, d’histoire ou de mémoire, dépêchez-vous de l’ouvrir, car quoi qu’il arrive vous ne la refermerez qu’une fois finie.
C’est le pouvoir de ce prix Pulitzer spécial en 1992, traduit en 18 langues et écrit par le petit-fils d’un survivant.
Juan Bub
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« MAUS » – Art Spiegelman, Flammarion