« 96 heures », un film Frédéric Schoendoerffer
96 est le nombre d’heures légales pendant lesquelles une personne peut être gardée à vue par la police. Le dernier opus du réalisateur français Frédéric Schoendoerffer s’ancre sur ce laps de temps mais inverse les rôles. A la suite d’une exfiltration pour le moins rocambolesque, Victor s’évade de prison. Pour ce faire, il a pris en otage la femme de Gabriel, le flic qui l’a coincé lors d’un braquage, et Gabriel lui-même. Son but est de découvrir la balance qui l’a dénoncé. Voici donc Gabriel menotté à un lit dans le sous-sol d’une gigantesque propriété. Va bientôt s’agréger à ce huis clos une équipe de bras cassés qui veulent surtout récupérer l’argent du hold-up, ce dernier ayant mystérieusement disparu.
Gabriel va vite comprendre que le temps est son plus précieux allié et la cupidité, pour ne pas dire la stupidité, des petites mains de Victor le plus formidable levier de déstabilisation de ces malfrats. Pendant ce temps, Marion, amie de Gabriel et toute jeune commissaire de police, commence à se poser des questions sur la disparition de celui-ci. Elle va mener son enquête. Bon, allez, ne chicanons pas, même si la fin est cousue de fil blanc, le suspense fonctionne et le duo-duel Gérard Lanvin (Gabriel)/Niels Arestrup (Victor) est des plus jubilatoires. Dans le style revenu de tout « j’en ai vu d’autre » face au faux calme capable des pires atrocités, le numéro est parfaitement au point. On pourra regretter tout de même un certain flou dans le scénario mais certainement pas une excellente bo signée Max Richter. Après…
Robert Pénavayre