Apparu tout jeune dans le paysage musical pourtant riche de la région Midi-Pyrénées, l’Orchestre Mozart de Toulouse a décidé de définir une palette particulière dans son répertoire. Ce sera classique ! Son Directeur musical est Claude Roubichou, soliste à la flûte piccolo de l’Orchestre du Capitole. Le musicien vient d’ailleurs de se faire très favorablement remarquer, et applaudir ! dans la Huitième de Chostakovitch au cours des 3 concerts du 1 et 2 (Bordeaux) et 3 avril.
Au mot classique, les trois œuvres de la soirée du 14 avril à Saint-Pierre des Cuisines, à 20h30, n’y dérogeront pas :
– HAYDN Symphonie n°49 en fa mineur, La Passione
– HUMMEL Concerto pour mandoline
– MOZART Symphonie en sol mineur n°40
L’orchestre est constitué de jeunes instrumentistes talentueux issus des
Conservatoires de Paris, Lyon et Toulouse, et de musiciens-cadres de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, soit trente musiciens en formation complète.
C’est un orchestre à « géométrie variable » basé sur trois types de formations : 12, 20 ou 30 musiciens. Orchestre de référence des chœurs régionaux, il a aussi pour vocation de promouvoir de jeunes talents.
L’Orchestre Mozart Toulouse Midi Pyrénées s’est déjà fait remarquer aux Flâneries Musicales de Reims, au Festival Musique en Mer, à Gramat, au Festival 31 Notes d’Eté, à Toulouse et dans sa région. Il a accompagné des solistes comme Deborah Nemtanu, Bernard Soustrot, Christian-Pierre La Marca, Julien Martineau, Guillaume et Marie Chilemme, Nathanael Gouin entre autres.
Soliste de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, Prix du Concours International de Rome, Claude ROUBICHOU a mené parallèlement des études complètes de direction d’orchestre, récompensées par les Prix de Toulouse et de Paris. Il a dirigé plusieurs concerts à la Halle aux Grains et en région Midi-Pyrénées avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Initiative tout à fait louable, au cours des concerts, il fait une présentation des œuvres afin de permettre à chacun d’en faire une meilleure approche.
Pandoura, mandola, la mandoline à l’honneur
Instrument plutôt marginal dans un concert dit classique, la voici à l’honneur dans ce Concerto de Hummel, compositeur plus connu pour ses concertos pour piano étant lui-même pianiste virtuose, et son concerto pour trompette.
Un peu d’histoire : l’origine du nom vient de l’italien mandolino, diminutif de mandola, « mandore » issu lui-même du grec pandoura, « pandora », nom qui désignait un luth de petite taille, d’origine orientale. Vers le milieu du XVIIIè, la mandoline supplante la mandole et, grâce à quelques virtuoses italiens, va s’étendre sur toute l’Europe.
A la différence de la mandole, qui restera toujours confinée dans le rôle d’accompagnement de la danse, la mandoline, instrument du soleil et de la sérénade par excellence, traverse également les siècles comme instrument de concert. Les concertos de Vivaldi ont fait beaucoup pour sa réputation, mais Paisiello, Mozart, Hasse, Beethoven, Hummel, Mahler, Schoenberg, sans oublier de Falla, Stravinski, Webern l’ont tous utilisée. Quant à l’œuvre de Raffaele Calace, mandoliniste et compositeur napolitain, elle a considérablement repoussé les limites de l’instrument et de son pouvoir expressif. Mais, au-delà de ces facettes bien connues des amateurs, le concert vous offre une œuvre rarement interprétée dans une programmation traditionnelle.
Né en 1978, Julien MARTINEAU est l’un des rares mandolinistes en Europe à mener une carrière de concertiste. Dès ses seize ans, il joue à l’Opéra de paris.Ses qualités musicales sur cet instrument, loin des sonorités sèches et raffinées que l’on entend généralement, font de lui un musicien apprécié des partenaires renommés. Avec Bertrand Chamayou, il conçoit notamment un programme de sonates pour mandoline et piano du XVIIIè siècle à nos jours. Et avec Jean François Zygel il collabore à plusieurs spectacles, jouant entre autres, les pièces de Beethoven pour mandoline et piano. Julien Martineau se produit dans des salles et des festivals prestigieux : Théâtre du Châtelet à Paris, Grand Théâtre d’Aix-en-Provence, Halle aux Grains à Toulouse … Invité à jouer en concerto avec des orchestres tels que l’Orchestre Métropolitain de Lisbonne, l’Orchestre de chambre de Toulouse, les solistes de l’ONCT, l’Ensemble Baroque de Toulouse…, il participe aux saisons musicales de nombreux orchestres français.
Il pratique activement la musique de chambre en particulier avec ses amis de l’ONCT, présentant régulièrement au public toulousain des œuvres originales.
Il remporte en 1998 le Prix Giuseppe Anedda au concours international de mandoline de Varazze en Italie. Depuis 2005, Julien Martineau est professeur au CRR de Toulouse. Par ailleurs sa recherche musicale le conduit à préparer une thèse de musicologie consacrée à la mandoline, à l’Université de la Sorbonne à Paris.
En novembre 2014, il jouera les concertos de Vivaldi avec l’Orchestre du Capitole de Toulouse sous la direction de Rinaldo Alessandrini.
Michel Grialou
Auditorium Saint-Pierre des Cuisines (Toulouse)
lundi 14 avril 2014 à 20h30
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