La saison chorégraphique du Théâtre du Capitole s’ouvre sur une œuvre que signa Kader Belarbi,Directeur de la Danse, pour les Grands Ballets Canadiens à Montréal en 2005. Pour cette entrée aurépertoire de la Compagnie, le chorégraphe comme à son habitude a revisité ce ballet pour en donner une nouvelle version.
« Il y a toujours une bête qui sommeille en l’homme » dit-on. Il semble que pour cette œuvre, Kader Belarbi a choisi d’inverser cette maxime. Et ceci apparaît également dans l’inversion du titre du conte de Madame Leprince de Beaumont, inspirateur de l’argument du ballet : La Bête et la Belle.Comme le dit le chorégraphe, ce qu’il a voulu mettre en exergue avec la complicité de Josseline Le Bourhis, est que « la Bête est moins un homme transformé par quelque sortilège en animal, que révélateur de l’animalité qui est en nous. » C’est donc à un parcours quasiment initiatique de la Belle auquel nous convie Kader Belarbi. Parcours que mène la Bête pour aider la Belle à prendre conscience du conformisme dans lequel elle vit, et devenir elle-même à travers la maîtrise de soi et l’émancipation du carcan social.
Pour accompagner ce conte d’un nouveau genre, le chorégraphe a choisi des œuvres musicales signées Louis Claude Daquin, Joseph Haydn, György Ligeti et Maurice Ravel. Un kaléidoscope fort alléchant. C’est Valérie Berman qui a réalisé les décors et les costumes et Marc Parent qui sera au pupitre des éclairages.
Quant aux danseurs, ce premier spectacle nous donnera l’occasion de voir un corps de ballet qui intègre pour cette rentrée pas moins de 11 nouveaux danseurs, même si nous avions déjà pu apprécier certains d’entre eux à la fin de la saison dernière.
Comme il est habituel maintenant, il y aura autour de La Bête et la Belleun certain nombre d’animations : outre la coopération avec la Cinémathèque de Toulouse qui proposera Les Chasses du comte Zaroff (le 15/10 à 19h) et La Belle et la Bête de Philipp Glass en cinéma concert (les 21 et 22 janvier 2014 à 20 h 30), le Ballet du Capitole offrira un Carnet de Danse autour d’une démonstrationdébat le 19 octobre à 18h. Enfin Elie Semoun donnera une lecture musicale le 26 octobre à17 h.
Annie Rodriguez
Une Chronique de Classic Toulouse