Le deuxième concert de la série d’abonnement de l’Orchestre de Chambre rend hommage au plus célèbre de tous les compositeurs, à celui que ses parents affublèrent des prénoms : Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus, autrement dit Wolfgang dit « Amadeus » Mozart ! Deux concerts auront lieu à l’Escale de Tournefeuille (les 14 et 15 octobre), et deux à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines (les 16 et 17 octobre).
Cet « aimé des dieux » reste l’un des musiciens les plus énigmatiques de l’histoire de la musique occidentale. On croit pourtant tout savoir de lui ! De l’enfant prodige au compositeur de la « maturité » déjà emporté dans le mouvement préromantique du « Sturm und Drang » il y a une étonnante constance… C’est qu’au final on peut prétendre que chez lui tout est œuvre de jeunesse ou au contraire que tout est œuvre de maturité. « Mozart est trop facile pour les enfants et trop difficile pour les adultes » prétendra le grand pianiste Artur Schnabel. C’est assez bien vu. Pour jouer Mozart, il faut cultiver cette naïveté lucide qui est l’apanage des enfants et que les musiciens ont bien du mal à retrouver à l’âge adulte. Mais comment expliquer un tel succès universel, un tel engouement auprès du public d’aujourd’hui ? Peut-être Claude Debussy nous donne-t-il la clef de notre amour immodéré pour cette musique gracieuse et puissante : « La Musique doit humblement chercher à faire plaisir, l’extrême complication est le contraire de l’Art ». N’est-ce pas l’exact point d’équilibre que Mozart a su trouver ?
Trois œuvres sont inscrites au programme de la prochaine série de concerts de l’OCT : la Symphonie n°18 en fa majeur KV 130, le Concerto pour piano n° 17 en sol majeur KV 543 et la Symphonie n°25 en sol mineur KV 183.
Le soliste invité est le pianiste français d’origine polonaise Frédéric Vaysse-Knitter, musicien au parcours éclectique, doté d’un large répertoire, et formé dans la grande tradition des écoles de piano française, polonaise et allemande. Après l’obtention d’un Premier Prix de Piano et de Musique de Chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il y effectue le cycle de perfectionnement. Dès 1989, il rencontre Krystian Zimerman qui le conseille et le guide dans ses choix ; c’est l’un des moments déterminants de son parcours musical. Il intègre ensuite la Musikhochschule de Freiburg, où le diplôme de Soliste lui est décerné. Il décide alors de parfaire son répertoire auprès de grandes personnalités musicales comme Geörgy Sebök, Alexis Weissenberg, Fou T’song, Alicia de Larrocha et Leon Fleisher, à la prestigieuse Fondation Internationale du Lac de Côme. Lauréat de concours internationaux, il est nommé Révélation Classique de l’Adami, puis Lauréat Juventus. Maria João Pirès le remarque et l’invite au Lille Piano(s) Festival. Il poursuit dès lors une brillante carrière de soliste auprès des grandes institutions internationales. Il sera donc le soliste du concerto n° 17 de Mozart.
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse
Orchestre de Chambre de Toulouse
.