Mardi 2 avril, 20h30 à Odyssud, le jeune et fougueux chef argentin dirige, La Cappella Mediterranea, le Chœur de chambre de Namur et ses trente artistes, des solistes, 2 ténors , 2 sopranos, 2 basses et un contre-ténor, et le percussionniste iranien Keyvan Chemirani aux percussions (zarb, daf), et au luth ou plutôt, l’oud, afin de nous interpréter cette pièce d’une magnifique inspiration.
La soirée entre dans le cadre des Rencontres des Musiques Anciennes en Midi-Pyrénées dont le thème est cette année « Musica mediterranea ». Elle est organisée avec le soutien de la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées.
Véritable « arche de Noé de la musique baroque sicilienne », créée à Messine en 1682, oubliée depuis trois siècles, inspirée par un épisode de l’Ancien Testament : le Déluge, et la dérive de Noé sur son arche, cette pièce fusionne avec audace, grand contrepoint d’église, madrigalisme fiévreux et danses populaires siciliennes. Il Diluvio Universale est bien une musique à la hauteur de la Sicile, terre métissée bien connue pour avoir mêlé chants et influences d’Orient et d’Occident. Sa résurrection constitue bien un nouveau jalon pour la connaissance du Baroque italien.
« A Messine, en Sicile, la musique de Falvetti (1642-1692), maître de chapelle de la cathédrale, fait trembler les murs et exacerbe les passions humaines : pour la ville martyr, plusieurs fois détruite par tremblements de terre et raz de marée, le compositeur italien baroque ainsi dévoilé, compose un oratorio éblouissant (précisément un dialogo en 1682) où se joue le salut de l’humanité. Il faut toute l’ardente flamme de Noé, toute l’ivresse tendre et extatique de son épouse Rad, pour infléchir la justice divine, déjouer la danse macabre de l’inflexible mort, atténuer la destruction de l’espèce humaine par l’eau: grâce à l’intercession de Noé, Dieu entend la prière des justes et permet une alternative au… déluge. » Emmanuel Pham.
La présence de percussions ne devra pas étonner car, à cette époque, les percussions entraient dans les églises.
Leonardo Garcìa- Alarcòn Clavecin Orgue et direction
Né en 1976 à La Plata en Argentine, Leonardo García Alarcón commence ses études de piano à 6 ans. A l’âge de 14 ans, sa participation à l’ensemble « Toccata Instrumentale » sur instruments d’époque lui permet de se familiariser avec la pratique de la basse continue, pour s’adonner ensuite au clavecin et à l’orgue. Poursuivant l’étude du piano, il entreprend parallèlement des études de direction d’orchestre à l’Université Nationale de La Plata (…).
Il fonde en 1999 à Genève l’ensemble Cappella Mediterranea. C’est avec ce groupe qu’il enregistre en 2003 son premier disque « La Musique andalouse au Mexique au XVII° siècle ». En 2004, il devient professeur de la classe de « Maestro al Cembalo » et chef de chant baroque des classes professionnelles de chant au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève. Leonardo García Alarcón est nommé en 2008 « organiste honoraire à vie » des temples d’Anières et de Vésenaz à Genève. Ses qualités de pédagogue sont reconnues et il anime de nombreuses master-classes et conférences partout dans le monde. (…)
Passionné par la voix et féru de recherches musicologiques, Leonardo García Alarcón n’a de cesse d’explorer les idéaux esthétiques propres aux musiques baroques latines et de les faire rayonner sur celles du Nord. Le parcours Sud-Nord/Nord-Sud est devenu pour lui un geste de création, et constitue son terrain de travail idéal, lui permettant de se retrouver dans la diversité de langages et des goûts, et non dans l’homogénéité, si éloignée de la pensée humaniste et baroque. Il est considéré comme un des artistes phares de la nouvelle génération de chefs d’orchestre.
Michel Grialou
Concert organisé avec le soutien de la Caisse d’Épargne
L’ensemble Cappella Mediterranea bénéficie du mécénat de la Fondation Orange
mardi 02 avril à Odyssud Blagnac – Réservation