Un Toulousain déjà propriétaire de son resto qui participe à l’édition de Top Chef 2013? Difficile pour moi de ne pas aller faire ma fouine là-bas avant la première diffusion lundi prochain. Valentin Néraudeau a déjà fait parler de lui, jeune chef propriétaire d’une affaire, de deux, de trois puis re-de deux, on redescend à une (je crois)… Rarement entendu parler en grand bien du Carré Rouge, j’y aurais déjà tenu salon sinon…toujours se méfier du « gros parleu t’cho feuseu ». Remarquez que je n’ai absolument rien contre lui et j’adore Top Chef, mais il suffit de regarder sur le Net; Passé chez les Pourcel, Bernard Bach, Guérard, Daguin, Georges V, il ouvre son premier restaurant à 21 ans… « tout est fait maison » (je me permet d’émettre de sérieux doute sur le pain), « champion de pâtisserie » etccc… ça fait beaucoup pour un seul homme, mais que fait donc le Michelin ? Omnivore où es tu ? Fooding tu t’endors !
En tout cas m’y voilà rendu, il est midi trente, pile à l’heure. Le cadre est plutôt sympa, rouge, noir, de la clarté, bien installé. L’accueil n’est pas en reste, on est bien reçu, grand sourire honnête de mise, cela fait plaisir de s’attabler et ce n’est pas rien! Menu du marché à 15 euros, honnête, il porte bien son nom car si l’on sort son museau du resto on aperçoit l’entrée des Carmes et de tous ses bons commerçants à 30 mètres de là.
Coquilles Saint-Jacques riquiqui (normal dans un menu à 15), fondue de poireaux et sabayon omelette. Vous aurez compris que je m’en serais passé, les noix n’étaient pas mauvaises heureusement pour mes toilettes mais petites et trop cuites. Néanmoins le plus gros problème du plat résidait plus dans « l’omelette » sur laquelle elles reposaient, figée, accrochée à la coquille, loupé le sabayon, et bien! C’est une grosse erreur car sur le papier cela fait bien mais rien qu’à l’oeil c’est foiré, il aurait fallu mieux écouté Jean-François Piège…
La pintade arrive plus vaillante, presque conquérante dans son bon jus mais malheureusement accompagnée d’une demi poire « bouillie » confite, d’un gros morceaux de patate douce et d’une petite patate moins douce. Avec une petite poêlée d’hiver genre panais, pomme de terre, carotte, poireaux, d’un riz gras ou de je ne sais quoi encore on était au top.
Dommage mais ce n’était quand même pas mauvais. Avec l’entrée nous n’étions pas dans les clous, le plat commençant à marcher droit mais passant au rouge on ne pouvait que trouver un dessert salué du passage au vert, ce fut le cas. Tarte Tatin sans histoire, bien confite, servie tiède avec sa petite crème montée, elle ne sonne pas l’hallali mais résonne pas mal.
J’aurais vraiment aimé m’y régaler vous vous en doutez bien. Quand on voit ce que donne Simon Carlier (ancien Masterchef) au « Solides » ou d’anciens Top chef un peu partout, il faudrait être con pour considérer sans appel que » la gastro TV c’est de la merde! ». On peut me dire que ce n’est pas cher, mais à Toulouse aujourd’hui les menus entre 12 et 18 le midi sont courants, et qui irait s’en foutre pour 50 euros par tête le soir s’il a été déçu le midi? Eternel débat que je ne lancerai pas à nouveau aujourd’hui. Top Chef sonnera en tout cas pour le Carré Rouge comme un gros coup de pub, alors il faudra assurer, et mieux qu’aujourd’hui s’il vous plaît! Ah ce sabayon, il va rester celui-là! Je suis peut être tombé un mauvais jour comme dirait l’autre! bye bye et bon appétit.
Une Chronique de Rod’n Roll
Le Carré Rouge . 6 rue des prêtres . 31 Toulouse . 05 62 88 07 21