L’Orangerie de Rochemontès est, depuis la saison dernière, le lieu magique d’une nouvelle série conviviale de concerts de musique de chambre. Aux portes de Toulouse, sur la commune de Seilh, cet authentique bâtiment du XVIIIe siècle, adossé à un parc à la française reçoit, le 28 octobre prochain, deux grands artistes de premier plan, la violoncelliste Marie-Paule Milone et le pianiste Denis Pascal.
Marie‐Paule Milone apparaît comme soliste en France, en Europe et aux Etats‐Unis, sous la direction de chefs tels que Standley Ritchie, Thomas Binkley, Bertrand de Billy, Fabien Gabel, François‐Xavier Roth, Jean Deroyer, Juraj Valcuha… Elle a également une très grande activité de musicienne de chambre, notamment avec le pianiste Denis Pascal, avec qui elle forme à la ville comme à la scène un duo remarquable.
Denis Pascal, quant à lui, se produit en France et dans le monde entier comme soliste et comme musicien de chambre. Il a fait de nombreuses apparitions aux Etats-Unis, en Asie et en Europe. Il est régulièrement invité en Allemagne au prestigieux festival de piano de Husum, y défendant les programmes les plus audacieux. En France, à Paris, le public du Théâtre des Champs-Elysées, du Théâtre du Châtelet, du Théâtre de la Ville, de la Salle Gaveau et de l’Opéra Garnier a pu l’applaudir, ainsi que celui de nombreux festivals internationaux.
Le programme de leur duo, inédit à Toulouse, brosse le tableau d’un état d’esprit, d’une inclination qui a été, et reste encore aujourd’hui, liés à l’âme russe. Ainsi que l’exprime avec sensibilité l’organisatrice de ces concerts, Catherine Kauffmann-Saint-Martin, « La nostalgie d’un pays perdu, la complainte du déraciné, semble être le chant profond de l’âme russe, chant de l’exilé loin de sa patrie ou étranger au sein même de son immense pays qu’il ne reconnaît plus… »
Le Nocturne op. 19 n°4 symbolise la figure solitaire et romantique par excellence de Piotr Ilitch Tchaïkovski, dans un XIXe siècle étouffé sous ses décombres. Sergeï Prokofiev est un compositeur majeur du XXe siècle. SaSonate op. 119 au lyrisme teinté des courants artistiques du Paris des années trente, fut créée en 1950, au lendemain du conflit mondial. Le« Chant du Ménestrel » d’Alexandre Glazounov (1865-1936), mélodie «passionnée et chantante» est un hommage rendu, dans la grande tradition russe, au pathétique Pezzo capricioso de Tchaïkovski. Enfin, la célèbre Sonate op. 19 de Sergueï Rachmaninoff incarne tous les déchirements et errances de l’artiste dans la tourmente de l’histoire. Elle offre au répertoire du violoncelle ses plus belles pages.
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse
Orangerie de Rochemontès
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