Le Chef d’Orchestre Christian Vásquez, vénézuelien, internationalement connu, est l’un des talents les plus prometteurs d’Amérique. Né en 1984 à Caracas, il a rejoint l’Orchestre Symphonique de San Sebastian de los Reyes en tant que violoniste à l’âge de neuf ans. Il s’est produit régulièrement avec le Simón Bolívar Youth Orchestra of Venezuela avec lequel il est souvent parti en tournée en Europe, aux Etats-Unis, ou en Amérique du Sud.
En 2001, il commence ses études de chef d’orchestre auprès du Maestro J.A. Abreu, qui le soutient depuis le début de sa carrière. Peu de temps après, il est nommé Directeur Musical du Aragua Juvenile Symphony Orchestra Jose Felix Ribas. En 2008, il débute comme Chef d’Orchestre avec le Simón Bolívar Youth Orchestra of Venezuela à Caracas.
Il dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France en mai 2008, puis à deux reprises dans le cadre de projets éducatifs ; en juin 2009 pour la Fête de la Musique et en mars 2010. Il poursuit sa collaboration avec l’Orchestre Philharmonique en mars 2011, lors d’un concert à la Salle Pleyel avec le violoniste Frank Peter Zimmermann.
Après ses débuts avec le Gävle Symfoniorkester en octobre 2009, dirigeant la Symphonie n°9 de Dvorak, il est nommé Chef d’Orchestre Invité Principal pour la période 2010-2014. (…..)
Le Teresa Carreño Youth Orchestra of Venezuela (TCYOV) est une formation musicale issue du programme académique orchestral de la Fundación Musical « Simón Bolívar » (Fundamusical Bolívar), plus connue sous le nom de « Sistema ».
Fundamusical Bolívar inclut des groupements musicaux répartis dans 286 centres académiques et réunit 400 000 bénéficiaires répartis dans tout le Venezuela. 75% des enfants présents dans la fondation vivent en dessous du seuil de pauvreté. « Pour les enfants avec lesquels nous travaillons, la musique est pratiquement le seul moyen permettant d’obtenir un avenir social digne. La pauvreté signifie la solitude, la tristesse, l’anonymat. Un orchestre est synonyme de joie, motivation, travail en équipe, ambition » José Antonio Abreu.
En dépassant son rôle culturel, la Fundación Musical Bolívar emploie plus de 15 000 personnes dont les talents et les compétences s’étendent de la fabrication d’instruments à l’administration artistique, en passant par les technologies de l’information et de la communication. L’Orchestre est composé de plus de 200 jeunes musiciens, membres du Conservatoire de musique Simón Bolívar, de l’Université Expérimentale des Arts (UNEARTE) et des différentes académies du « Sistema ». Chacun a reçu une formation artistique et technique spécialisée selon son instrument.
À travers sa formation et son organisation académique rigoureuse, ce jeune orchestre propose à ses musiciens un niveau de formation extraordinaire. Le TCYOV se produit régulièrement ……Il est fier de développer sa conception musicale et artistique, afin d’atteindre l’excellence et d’être une source d’inspiration incarnant les objectifs et la philosophie de Fundamusical.
L’Orchestre a fait ses débuts en Europe en 2010 lors de concerts au Beethovenfest à Bonn (…).
Richard Strauss
[Munich, 11 juin 1864 – Garmisch-Partenkirchen, 8 septembre 1949]
Don Juan – Poème symphonique, opus 20 durée ~ 16 mn
Leonard Bernstein
[Lawrence (Massachusetts), 25 août 1918 – New York, 14 octobre 1990]
Danses symphoniques de West Side Story
durée ~ 30 mn
1. Prologue (Allegro moderato)
2. Somewhere (Adagio)
3. Scherzo (Vivace e leggiero)
4. Mambo (Meno presto)
5. Cha-Cha (Andantino con grazia)
6. Meeting Scene (Meno mosso)
7. Cool, Fugue (Allegretto)
8. Rumble (Molto allegro)
9. Finale (Adagio)
Piotr Ilitch Tchaïkovski
[Votkinsk (Empire russe), 7 mai 1840 – Saint-Pétersbourg, 6 novembre 1893
Symphonie n°2 – “Petite Russienne”, opus 17 durée ~ 32 mn
I – Andante sostenuto. Allegro vivo
II – Andantino marziale, quasi moderato
III – Scherzo.Allegro molto vivace
IV – Moderato assai. Allegro vivace
Par une écriture orchestrale somptueuse, Richard Strauss s’empare de l’histoire de l’immortel séducteur Don Juan
Ecrit à l’âge de vingt-quatre ans, Don Juan – 1888/89 – fait partie des très nombreux poèmes symphoniques écrits par le compositeur surtout durant les dix dernières années du XIXè. Avec Till l’espiègle, ils sont reconnus comme étant ses deux plus grandes réussites orchestrales. (…)
Suite des Danses symphoniques tirées de West Side Story, fantastique divertissement musical, chorégraphique et dramatique
West Side Story ou la naissance d’une légende
On a peine à imaginer qu’une œuvre aussi parfaite comme « West Side Story » ait été le fruit de talents violemment contradictoires, immortalisés par le film de Robert Wise, puisque l’œuvre fut au départ pour les planches d’un théâtre de Broadway, et le film tourné ensuite. A sa création new-yorkaise, elle tint l’affiche deux ans, et plus encore à Londres. Mais son immense popularité est liée au triomphe du film et qui n’a guère faibli, et en dépit de la chorégraphie, c’est bien d’abord la musique de Bernstein qui a assuré à l’œuvre son immortalité.
Piotr Ilyitch Tchaïkovski
« Regretter le passé, espérer dans l’avenir, n’être jamais satisfait du présent – telle est ma vie »
Symphonie n°2 en ut mineur, « Petite – Russienne », op. 17
A propos de la symphonie n°2, à sa création : « C’est une œuvre d’une portée européenne. Cela fait longtemps que je n’ai pas entendu un développement aussi puissant des idées thématiques, et des contrastes aussi motivés et imaginés avec autant d’art. » Les Nouvelles de Moscou – fin janvier 73 – le critique russe Laroche
Tchaïkovski a trente-deux ans quand il commence à composer sa Symphonie n°2 en ut mineur, op. 17, durant l’été 1872, alors qu’il travaille à l’orchestration de son opéra L’Opritchnik . Dans cette symphonie, le musicien exprime non le fatum qui envahira ses trois dernières symphonies, les plus connues, mais au contraire, une allégresse qui se teinte parfois de douceur, une de ses trop rares explosions de joie. Elle comprend quatre mouvements basés sur des thèmes folkloriques mais traités de façon tout à fait personnelles.
L’enthousiasme avec lequel la symphonie fut accueillie lorsqu’il la joua au cours d’une soirée chez Rimski-Korsakov va trouver sa confirmation lors de la première exécution publique le 26 janvier 1873 à Moscou.
Cela n’empêchera pas son compositeur de décider de certains travaux de remaniements, à Rome, fin d’année 1879 et début 1880. En même temps, il va composer un éblouissant poème symphonique, Capriccio italien, pris totalement sous le charme des paysages et peintures d’Italie.
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Dans le finale, une mélodie de caractère vaguement oriental, au rythme et aux contours capricieux s’oppose à un thème folklorique ukrainien, « La grue » d’allure dansante que le compositeur reproduit dans des couleurs différentes, suivant une série de quatorze variations, avec vingt-quatre répétitions de la phrase initiale ! La très vaste coda termine la symphonie dans l’esprit de la joie qui domine tout ce finale, avec une partition très chargée côté cuivres, et, c’est vrai, une sorte de complaisance visible dans la facilité de l’effet. Mais on ne saurait bouder son côté jubilatoire spontanément communicatif !
Michel Grialou