Jules MASSENET : « Scènes de féerie », suite pour orchestre n°6
Georges BIZET : Symphonie en ut majeur
Hector BERLIOZ : Harold en Italie, op. 16
Antoine Tamestit alto
Sous la baguette de Tugan Sokhiev, Antoine Tamestit sera l’interprète de Harold en Italie qu’Hector Berlioz composa pour Niccolò Paganini. Comme ce dernier, Antoine Tamestit joue un alto Stradivarius. L’altiste français a enregistré cette œuvre phare du répertoire d’alto, avec Marc Minkowski et Les Musiciens du Louvre ; ce disque est paru en octobre 2011 chez Naïve.
Né en 1979, Antoine Tamestit est la « Révélation instrumentale de l’année » aux Victoires de la Musique 2007. Son répertoire s’étend du baroque au contemporain. Il enregistre Viola, Viola de G. Benjamin avec T. Zimmermann, et crée à Paris, Liège et Cologne le Concerto pour deux altos de B. Mantovani, écrit pour lui et T. Zimmermann. En musique de chambre, il collabore avec Gidon Kremer, Jean-Guihen Queyras, Gautier et Renaud Capuçon, Nicholas Angelich… En 2008, il crée le Trio Zimmermann avec Christian Poltera et Frank-Peter Zimmermann.
Il donne une série de récitals avec le pianiste Markus Hadullla dans des salles prestigieuses : Concertgebouw d’Amsterdam, Musikverein de Vienne, Carnegie Hall de New York, Philharmonie de Cologne… En 2006, il joue en récital au Lincoln Center à New York. Invité des orchestres de Dresde, Leipzig, du Deutsche Sinfonie Orchester, de la Radio de Vienne, du Philharmonique de Radio France, des BBC Philharmonic, BBC Scottish et BBC Wales Orchestras, il débute au Festival de Lucerne avec le Philharmonique de Vienne et Riccardo Muti en 2008. Le Konzerthaus de Berlin lui offre une carte blanche en 2009/2010. Dans la même saison, il crée dans plusieurs villes (Berlin, Vienne, Graz), un concerto écrit pour lui par Olga Neuwirth. En 2010/2011 il est l’invité de l’Orchestre de Paris, de l’Orchestre Philharmonique de Radio France pour une tournée en Allemagne, ainsi que du New Japan Philharmonic Orchestra.
Antoine Tamestit joue un alto Stradivarius de 1672, prêté par la Fondation Habisreutinger.
« Scènes de féerie », suite pour orchestre n°6
Les premières œuvres de Jules Massenet (1842-1912) ont été des suites d’orchestre. Entre 1867 et 1883, il en écrira cinq, ainsi qu’une musique de scène pour Les Erinnyes de Leconte de Lisle. A l’exception de cette dernière, les autres musiques d’orchestre du compositeur furent vite éclipsées par ses opéras et oratorios. Entre décembre 1880 et février 1881, il avait achevé sa Sixième suite, Scènes de féerie, en quatre parties. Elle fut créée à Londres en mars 1881, puis à Paris en 1883.
Symphonie en ut majeur
Georges Bizet (1838-1875) entreprit d’écrire la Symphonie en ut
majeur après avoir entendu la Symphonie n°1 en ré majeur de Charles Gounod en avril 1855 ; il est alors âgé de dix-sept ans. Sa partition fut terminée en novembre de la même année. Il n’y voyait lui-même qu’un exercice d’école et ne chercha pas à la faire exécuter. Redécouverte en 1932 dans un legs de Reynaldo Hahn au Conservatoire de Paris, sa première audition eut lieu le 26 février 1935 à Bâle sous la direction de Felix Weingartner qui la fit connaître également à Paris le 29 mai 1936 ; elle devint ensuite rapidement populaire. Cette pièce de jeunesse est une partition pleine de fraîcheur contenant de beaux passages mélodiques.
Harold en Italie, op.16
C’est à la demande de Paganini que Harold en Italie fut écrit : l’illustre virtuose souhaitait une pièce pour alto solo et orchestre dont Hector Berlioz (1803-1869) entreprit la composition dès les premiers mois de 1834, et qui devint une véritable symphonie concertante en quatre mouvements. Berlioz avait d’abord songé à intituler l’œuvre Les derniers instants de Marie Stuart mais c’est finalement la figure du héros byronien Childe Harold, avec sa hautaine mélancolie, qui s’imposa à son esprit. L’œuvre n’est en rien un concerto (l’orchestre n’est jamais accompagnateur mais développe ses thèmes propres) et c’est pourquoi Paganini, jugeant qu’il y avait trop peu à jouer pour lui, se récusa pour la création. Celle-ci fut assurée par Chrétien Uhran, célèbre altiste de l’époque, le 23 novembre 1834 à la salle du Conservatoire de Paris.
Michel Grialou
Antoine Tamestit (c) Eric Larrayadieu
Retrouvez ce concert en direct puis en différé, gratuitement, sur www.medici.tv
Réservation