Sous la direction de leur directeur musical, Tugan Sokhiev, deux violonistes de l’Orchestre National du Capitole, Geneviève Laurenceau, premier violon et Eugen Tichendeleanu, violon solo, sont mis à l’honneur lors de ce concert pour l’interprétation du Concerto pour deux violons de Jean-Sébastien Bach. Ce concerto n’a pas pour but de faire briller l’un plus que l’autre puisque l’écriture les met tous deux sur un même pied d’égalité. Elles leur donnent l’occasion de dialoguer entre eux mais aussi avec l’orchestre, tout en restant incorporés à ce dernier.
Le concert débute sur une page originale du compositeur Benjamin Britten, Simply symphony qui doit son titre à sa structure en quatre brefs mouvements et à son orchestration livrée aux cordes seules. Les thèmes sont empruntés à des pièces écrites dans sa période de préadolescence d’où l’impression de fraîcheur enfantine qui se dégage de cette symphonie miniature en quatre mouvements charmants intitulés, « Bourrée tumultueuse », « Pizzicato joyeux », « Sarabande sentimentale », et « Finale espiègle ».
Pour clore, de Ludwig van Beethoven, la Septième Symphonie achevée en 1812, en quatre mouvements. Richard Wagner la surnomma « L’apothéose de la danse », d’aucuns, « le génie de la sédition qui se révolte contre les tyrans !». En réalité, elle ne montre aucun programme. Ce n’est pas un prêche, ni même elle ne démontre rien. Elle correspond à une période où le compositeur éprouv comme un sentiment de paix intérieure, de bien rares moments chez cet homme. Pour certains, la Septième est considérée comme sa dernière symphonie et sa parfaite symphonie.
Michel Grialou