Toulouse peut s’enorgueillir d’être la seule ville de France après Paris qui se permet d’accueillir des concerts aux affiches si prestigieuses constituant une pierre supplémentaire à l’édifice musical plus que conséquent caractérisant notre Ville rose et tous ses alentours. Les responsables se lamentent peut-être de ne pouvoir élargir l’offre, mais on peut se douter du coût des déplacements de certains artistes et, à fortiori, d’un orchestre aux dimensions traditionnelles. On ne va donc pas se plaindre de lire pour cette nouvelle saison des noms toujours aussi prestigieux que Valery Gergiev et son Mariinsky, pour un soir, dans la 5è de Gustav Mahler, ou encore Myung-Whun Chung avec son Orchestre Philharmonique de Radio-France qui nous donneront la 4è d’Anton Bruckner et la n°4 de Felix Mendelssohn.
L’ouverture de la saison se fera avec encore une n°4, celle de P-I-Tchaïkovski dirigée par une nouvelle “coqueluche“ de la baguette, le letton Andris Nelsons à la tête de son City of Birmingham Symphony Orchestra. Une autre “coqueluche“ de la baguette, et pour deux concerts, Yannick Nézet-Séguin, membre de cette nouvelle race de chefs alliant talent indiscutable, générosité, sympathie, charisme, tout pour rameuter encore plus de « fans » à la musique dite classique. Il dirige son orchestre, le Rotterdam Philharmonic Orchestra, dans un programme allemand, Mendelssohn, Beethoven, et le lendemain, ce sera une soirée musique française dans Debussy et Ravel.
Qui se plaindrait du retour de Marc Minkowski et de son orchestre sur instruments d’époque, Les Musiciens du Louvre.Grenoble dans les n°8 et n°9 de Franz Schubert ?
On est dans les cimes avec Masaaki Suzuki et le Bach Collegium Japan dans un programme tout J.S. Bach, dont le célèbre Magnificat.
On reste tout en haut avec un des “chouchous“ du public, le pianiste Grigory Sokolov qui déplace les foules sans annonce du contenu du programme. Il pourrait jouer « au clair de la lune, mon …..», nous y serions.
Deux légendes pour le dernier concert, Marie Joao Pires et Augustin Dumay, non pas en duo comme à l’accoutumée mais en solistes, accompagnés par l’Orchestre Royal de Wallonie dans une soirée tout Mozart.
Ils ont le vent en poupe, les jeunes Marie-Nicole Lemieux, contralto et Philippe Jaroussky, contre-ténor. Ils font un “tabac“ sur les plus grandes scènes mondiales du lyrique. L’Ensemble Artaserse les assistera dans un « Tourbillon des sentiments dans l’Italie du XVIIè siècle », à n’en pas douter, étourdissant.
Giovanni Antonini est un des membres fondateurs de l’ensemble baroque “Il Giardino Armonico“. Les deux, se produisant ensemble ou séparément sont de réputation internationale. Réunis à Toulouse, il propose une soirée intitulée “ Le goût réuni “ à laquelle participe la violoniste Viktoria Mullova au répertoire s’étendant sur quatre siècles. Le 28 novembre, ce sera du 100% baroque.
Enfin, trois soirées très originales occupées par des “stars“, Natalie Dessay qui livrera tout l’art de son chant dans un panel de mélodies françaises, accompagnée par, excusez du peu, le pianiste Philippe Cassard, tandis que Anna Caterina Antonacci sera Italie à 100% avec des mélodies de compositeurs répondant à la formule : « Dall’Antichità al Verismo ». Donald Sulzen sera au clavier.
Alfred Brendel est bien de retour à la Halle, non pas pour se démentir du dernier concert donné là, mais pour s’adonner à la lecture de ses propres poèmes, extraits de l’un de ses ouvrages « One Finger too Many », un autre grand du piano l’accompagnant, Pierre-Laurent Aimard.
Voilà, il ne vous reste plus qu’à vous plonger dans les différentes formules proposées allant de deux séries d’abonnements très avantageuses à des “packs“ plus légers de 2, ou 3, ou 4 concerts, et bien sûr à l’unité.
Michel Grialou
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