L’art n’appartient toujours pas à la catégorie de l’utile : avec les oeuvres de Christian Poquet pourtant, nous voici bien au pied de l’échelle de Jacob par laquelle « ils » montent et descendent, se penchent et dansent, annoncent et châtient… »Ils »?ces fameux anges qui peuplent les toiles accrochées aux cimaises du centre culturel Bellegarde, rue Bellegarde à Toulouse jusqu’à samedi 29 janvier.
Pas de couleur, ou si peu, du blanc, du gris, du crayon ; des séries de petits formats habilement présentés au rez-de-chaussée et notre imagination qui vagabonde, nos yeux qui se posent sur un détail nous ramenant à une rue de Toulouse, un portail d’hôtel particulier, un livre lu il y a si longtemps, à une interrogation intime sur l’au-delà… Discrètement, presque tendrement, invités à déambuler dans le silence de cette ancienne demeure patricienne, nous soulèverons un coin du voile si lourdement jeté sur notre monde matérialiste sans prétention, avec une délectation certaine, à faire partager….