Elle marquait le coup l’an passé pour ses trente ans. Cette année, la Salle Nougaro démarre sa saison musicale avec l’éclectisme qu’on lui reconnaît, ses propositions jazz, blues, chanson et musique du monde. Sa programmation est toujours complétée par d’autres disciplines, le théâtre, la danse, l’humour et les spectacles jeune public. Elle fera même une place cette année aux musiques électroniques.
Carmen Maria Vega
La Salle Nougaro accueillera donc Carmen Maria Vega vendredi 6 octobre. Elle y présentera son dernier album « Santa Maria », dans un spectacle explosif et presque mystique. « Santa Maria » est un voyage à la recherche de ses véritables origines guatémaltèques : 12 titres travaillés avec 12 auteurs comme Mathias Alzieu, Zaza Fournier, Kim Giani entre autres. Le personnage excentrique de Carmen Maria Vega évoque son adoption, son identité falsifiée mais aussi la vision de son pays d’origine, sur une intense mise en scène.
Mardi 7 novembre, Albin de la Simone chantera la femme, la complexité et la richesse de leur relation avec les hommes. Son cinquième album « L’un de nous » lie textes sincères et voix feutrée. Celui qui a fait les premières parties de Matthieu Chedid et Vanessa Paradis mais aussi musicien pour Alain Souchon et même Iggy Pop promet un concert intimiste.
Albin de la Simone – Une femme
La chanteuse Mesparrow est programmée mardi 13 mars à l’occasion de la sortie de « Jungle contemporaine ». Sa musique est caractéristique de boucles de voix et de sonorités électroniques particulières. Mesparrow, « un nom d’oiseau qui sifflote » proposera avec sa voix délicate des textes francs, chantés en français pour la première fois.
Mesparrow – Ne me change pas
Aussi au programme de la Salle Nougaro cette saison, l’étonnante et fantasque Klô Pelgag mardi 20 mars, Natacha Atlas et son très jazzy nouvel album « Myriam Road » enregistré et produit avec Ibrahim Maalouf, le 19 octobre ou bien encore la chanteuse andalouse Rocío Márquez.
Ablaye Cissoko et l’ensemble Constantinople est une rencontre poétique. Entre musique africaine et jazz, l’un des meilleurs joueurs de kora au monde et le trio de musiciens explorent ensemble les liens entre les traditions mandingues et perses, dans leur dernier opus « Jardins migrateurs ». Ils seront sur la scène de la Salle Nougaro du 6 mars au 6 juin. Musique mandingue toujours : Boubacar Traore est lui aussi programmé jeudi 17 mai. Le musicien autodidacte qui joue de la guitare comme de la kora, pionnier du blues africain présentera son dernier album « Dounia Tabolo », en trio. Le 7 juin prochain, dans le registre musiques du monde, la salle invitera Noura Mint Seymali. La jeune artiste ou la « Janis Joplin du désert de Mauritanie » selon France Inter, réinvente la musique traditionnelle mauritanienne. « Arbina » son dernier album est une explosion des chants et des instruments traditionnels et électroniques.
Ablaye Cissoko & Constantinople – Jardins migrateurs
Ray Lema et Laurent de Wilde se retrouveront jeudi 25 janvier pour une combinaison à leur image : du jazz et des musiques africaines. Leur projet « Riddles » né il y a plus de vingt ans est caractéristique d’un langage en duo, d’un partage de leur univers respectif. Autre duo marquant de cette programmation : Omar Sosa et Seckou Keita, le 27 mars. Le pianiste cubain et le joueur de kora sénégalais s’associent pour un dialogue musical et spirituel intitulé « Transparent water ». Vendredi 23 mars, Robyn Bennett & Bang Bang présenteront « The Song Is You » leur dernier album et leur show intense et énergique.
Chapelier Fou – Philémon
Pour terminer ce coup d’oeil musical, l’artiste Chapelier Fou. C’est désormais une touche de musique électronique que la Salle Nougaro nous propose. « Muance » le nouvel album de l’artiste est une réflexion et contraction de « Mutation » et « Nuance ». C’est un voyage sonore comme beaucoup de ses productions : pour certains des sonorités expérimentales, qui cependant restent accessibles. Dans « Philémon » son premier extrait, on ne se lasse du motif mélodique récurrent et de cette vidéo hypnotique qui l’illustre.
Marjorie Lafon
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Crédits Photos :
Carmen Maria Vega © FrankRJ