Fast and Furious : Hobbs & Shaw, un film de David Leitch
Ce spin-off de la célèbre saga aux déjà 8 épisodes met en scène deux agents très, très spéciaux devant collaborer malgré une antipathie réciproque explosive. Jubilatoire !
Que vous soyez des habitués, voire des fans (et vous êtes nombreux), ou peut-être des étrangers à la franchise « Fast and Furious », l’opus hors-série que nous propose David Leitch a tous les atouts pour vous faire passer un moment estival de pure détente, d’action survitaminée, de bonne humeur et d’humour percutant.
Présentation des équipes (si nécessaire). D’un côté, le musculeux (c’est un euphémisme) Luke Hobbs, agent de sécurité au service diplomatique des Etats – Unis. De l’autre, Deckard Shaw, ancien membre de l’élite militaire britannique, aujourd’hui transformé en mercenaire sans foi ni loi. Deux personnages récurrents dans la franchise tout comme leur mutuelle et réciproque antipathie. Voilà que se dresse face à eux une sorte de cyborg, ou tout du moins un homme augmenté : Brixton. Ce dernier est missionné par l’organisation secrète qui l’a conçu, afin de récupérer un virus dont la dispersion dans l’atmosphère entraînera la disparition des terriens les plus faibles. Une sélection par le vide en quelque sorte. Mais voilà que ledit virus est pris en main, à tous les sens du terme, par Hattie, le meilleur agent du MI6 britannique, rien d’autre que la sœur de Deckard Shaw. Pour sauver la planète et accessoirement sa sœur, celui-ci se lance à sa poursuite. Seul ? Non, car il se voit obligé, vu l’enjeu, de collaborer avec son ennemi personnel : Luke Hobbs. Malgré le challenge potentiellement mortel, la coopération entre les deux hommes va connaître quelques chemins de traverse… pour notre plus grand plaisir.
Et nous voilà embarqués dans une aventure trépidante, adjectif bien faible au regard de cette mise en scène survitaminée, bourrée d’effets spéciaux et de cascades plus spectaculaires les unes que les autres. A ce titre, la scène finale, tournée à Kauai, l’une des îles principales de l’archipel d’Hawaï, est un véritable monument qui vous coupera le souffle. C’est une incontestable réussite dans le genre, réussite à laquelle participent des acteurs quasiment dans leur arbre généalogique. Dwayne Johnson (Hobbs) dont les talents de Monsieur Muscle et l’art subtil de l’humour décalé ne sont plus ici à vanter, et son alter égo Jason Statham (Shaw), un rien moins bas du plafond et tout aussi efficace. Un duo irrésistible. C’est Idris Elba qui se glisse avec autorité dans la peau du pseudo-cyborg. Il ne faudrait pas oublier Vanessa Kirby, Mademoiselle Shaw, une actrice en train de conquérir le cœur des cinéphiles. Pour le clin d’œil savoureux, l’immense Helen Mirren dans le rôle, trop épisodique, de maman Shaw. Un régal ! Et pour le fil rouge creusant son sillon tout le long du film, l’esprit de famille et ses liens indéfectibles.
Un plaisir régressif et coupable avez-vous dit ? Peu importe, dans tous les cas plus de deux heures d’un excellent et spectaculaire divertissement !
David Leitch – Le cascadeur de Brad Pitt
S’il est la doublure « cascade » de Brad Pitt à de nombreuses reprises, de Jean-Claude Van Damme également, David Leitch débute sa carrière de comédien dans les années 2000, tout d’abord dans des petits rôles et plutôt dans des films d’action. Sa notoriété va grandir jusqu’en cette année 2013, il a alors 38 ans, où il coréalise John Wick. Mais c’est en solo qu’il filme Atomic blonde en 2017. Le succès est au rendez-vous et l’amène directement à la réalisation de Deadpool 2. Enorme jackpot pour ce cinéaste qui lui permet d’envisager la vie en encore plus grand financièrement. C’est Fast and Furious : Hobbs & Shaw. Un authentique blockbuster.