Le Roi Lion, un film de Jon Favreau
Le réalisateur du nouveau Livre de la Jungle, en 2016, récidive avec un autre des blockbusters Disney, Le Roi Lion. Les histoires, les musiques, les chansons sont toujours les mêmes que dans les dessins animés correspondants. Changent les images, ici réelles via une numérisation à ses sommets.
Sans être impoli, juste un petit rappel de l’histoire. Simba, dernier né du Roi Lion Mufasa, est présenté à la Jungle qui se prosterne en signe de soumission. Le jeune héritier n’a pas conscience encore de ses devoirs et encore moins des ambitions de son oncle Scar. Ce dernier va s’en servir d’appât mortel qui coûtera sa vie à Mufasa. Exilé, Simba va faire heureusement connaissance avec Pumbaa, le phacochère péteur et Timon, le suricate farceur. C’est avec eux que Simba va grandir, loin des problèmes de la Terre des Lions aux mains de Scar et des hyènes. La suite vous la connaissez aussi par cœur. Ce que nous propose aujourd’hui Jon Favreau est une stupéfiante mise en images « réelles » de ce conte. Et l’on doit reconnaître le métier exceptionnel des équipes techniques et artistiques de cette production. C’est totalement bluffant. Mais voilà, manque une chose et non des moindres : l’émotion.
Si l’on reste bouche bée devant la reconstitution de la savane et des animaux, la partie est loin d’être gagnée face à l’osmose qui réunit émotionnellement la parole et l’image (voir le dessin animé de 1994) et un verbe bien distant de l’animation numérique telle que nous la propose ici Jon Favreau. D’autant que le doublage en français est catastrophique, Jean Reno (Mufasa) en tête. Bon, allez, ne chipotons pas, le film se laisse voir quand même, surtout en période estivale.