Aladdin, un film de Guy Ritchie
Après nous avoir littéralement séduits avec ses deux premiers opus consacrés à Sherlock Holmes en 2009 et 2011, le réalisateur britannique nous plongeait dans un océan de doutes avec une Légende d’Excalibur (2017) de triste mémoire.
Le revoici à son meilleur avec cette version en images réelles du célèbre conte persan issu des Milles et Une Nuits : Aladin et la Lampe merveilleuse. Lorgnant ouvertement et avec jubilation vers une esthétique bollywoodienne, il nous présente une production au rythme incroyable, à la mise en scène au cordeau, aux images d’une beauté fidèle à l’imaginaire des Orients de légende. Et tout cela sous forme de comédie musicale !
Sur une BO signée Alan Menken (8 Oscars au compteur dans sa spécialité !!!), Guy Ritchie nous amène dans un univers de magie dominé par le Génie tout bleu de la fameuse lampe (Will Smith, absolument épatant). Nous faisons connaissance avec Aladdin (Mena Massoud, lumineux et candide à souhait), garçon des rues, voleur à ses heures, mais diamant d’innocence propre à s’emparer de la célèbre lampe. C’est l’incontournable Jafar (Marwan Kenzari, méchant juste ce qu’il faut), le vizir malfaisant, qui va passer un marché avec le jeune homme tombé amoureux sans le savoir de la belle princesse Jasmine (Naomi Scott, belle à croquer et volontaire jusqu’au bout des ongles). Le deal est clair, Jasmine contre la lampe. C’est un peu trivial mais bon, cela suffit à décider Aladdin à pénétrer la montagne magique contenant la précieuse lampe, montagne dont nul n’ait jamais ressorti. Sur cette trame entrée dans l’inconscient collectif depuis longtemps, Guy Ritchie filme un tourbillon de couleurs, de chants, de danses, d’effets spéciaux (le tapis volant !!!), d’action, d’humour, d’aventure, de suspense, d’émotion, de scènes grandioses. Sur ce dernier point, l’entrée du (faux) Prince Ali est un monument ayant nécessité pas moins de 250 danseurs et plus de 200 figurants. En résumé, un divertissement de grande qualité, pour tous publics. Et si vous avez dans votre environnement une salle Dolby ou Imax, n’hésitez surtout pas, ce film est parfait pour la technologie son et image haut de gamme de ces salles.