Si ce n’est pas dans le cadre de l’Orchestre National du Capitole, ou dans celui du Théâtre du Capitole, c’est dans celui des Clefs de Saint-Pierre ou bien de La Saison Bleue ou encore de Les Arts Renaissants. Les dates s’échelonnent ainsi tout au long de ce mois de janvier 2019 et ce, de façon tellement conséquente qu’on laisse en attente le mois de février dans ce compte-rendu.
Pour sa troisième date de la saison, le cycle Les Arts Renaissants vous attend pour un concert à Saint-Pierre des Cuisines, à 20h 30, le mercredi 09 janvier 2019, intitulé Un italien à Londres, donné par l’Accademia dell’Annunciata sous la direction de Riccardo Doni et pour violoniste invité Giuliano Carmignola. Notre collaborateur Serge Chauzy vous a tout dit dans un précédent article. 【 Réservation 】
Même lieu, mais dans le cadre des Clefs de Saint-Pierre, ce sera le lundi 21 janvier à 20h. C’est le troisième concert de cette vingtième saison de musique de chambre créée par et pour les instrumentistes de l’ONT, intitulé Rencontre viennoise. Ce sera l’occasion à Gabrielle Zaneboni et Louis Seguin, hautbois, Laurence Perry et Émilie Pinel, clarinettes, Estelle Richard et Marion Lefort, bassons, et enfin Hervé Lupano et François Lugue, cors de s’exprimer dans ce laboratoire très exigeant que constitue la musique de chambre. C’est donc sous la forme d’un octuor, ensemble peu fréquent et donc, d’autant plus méritoire. Tous les grands compositeurs se doivent d’être présents dans ce Cycle, mais pas que ! Ainsi, aurons-nous en ouverture, l’Octuor en mi bémol majeur d’un illustre inconnu, en ce qui me concerne ! Joseph Myslivecek. Suivra, dans la même tonalité, l’opus 103 de L. van Beethoven, et pour clore la Sérénade K375, même tonalité toujours de W.-A. Mozart. Octuors rares avec trois “bois“ différents par deux qui mêleront leurs timbres et couleurs aux deux cors qui complètent la formation. On ne peut que remercier cette recherche d’originalité de la part des titulaires d’un Orchestre qui doit bien leur laisser quelque répit, mais avec modération !!
Medonte, donné en 1780, dans ce théâtre Argentina de Rome, en 1780, fut un demi-échec, entraînant la ruine du compositeur. Tableau de De Giovanni Paolo Pannini.
Sachons que le dénommé Joseph Myslivecek n’était pas en son temps – charnière baroque /classique – un inconnu tout à fait puisqu’il eut des liens avec le “divin Mozart“, lui-même baptisé par les italiens, “le divin Tchèque“. Un de ses opéras fut acclamé au San Carlo de Naples. Il en composa au total 27. On rajoute près de 10 oratorios, 82 symphonies et autres travaux. Une vie entière et intense de compositeur libre et nomade, plutôt que, comme il aurait pu, celle d’un riche meunier entouré de moulins. Il meurt à Rome en 1781, à 44 ans, seul, pauvre bien sûr, démuni, et syphilitique comme tant d’autres…… 【 Réservation 】
Toujours avec des musiciens de l’ONT mais, ici, dans le cadre de La Saison Bleue, ce sera le mardi 8 janvier, à 18h15 à l’Auditorium Jean Cassou au Musée Les Abattoirs. Sont réunies, Sandrine Tilly à la flûte, Gaëlle Thouvenin à la harpe et Violaine Despeyroux à l’alto. Nous serons fin XIXè – plein XXè siècle. Parmi les pièces les plus anciennes interprétées, on retrouve la transcription pour flûte et harpe d’une Fantaisie pour violon et harpe de 1903 de Camille Saint-Saëns. Vont se rajouter dans l’ordre, Pastorales de Noël d’André Jolivet, Élégie pour alto seul d’Igor Stravinsky, de Töru Takemitsu, compositeur japonais que cette nouvelle association a pu inspirer, And then I knew Twas Wind et pour clore, de Claude Debussy, une transcription de Clair de lune puis la Sonate n°2 pour flûte, harpe et alto en fa majeur, une instrumentation singulière avec une association de ces trois instruments jamais donnée auparavant. Écrite en 1915, elle est en trois mouvements sur une durée d’une vingtaine de minutes environ. 【 Réservation 】
Un petit détour par le Metronum pour une Première à Toulouse avec le duo du trompettiste Nicolas Gardel et le pianiste Rémi Panossian dans un programme intitulé The Mirror. Ce sera le jeudi 10 à 20h30.Une envie commune les a fait se réunir dans une formation minimaliste qui ne laisse rien au hasard. Ils vont nous proposer une musique dite à leur image, passionnée à n’en pas douter, lyrique et surprenante. En passant du Duke à la pop, leur répertoire, nourri de compositions originales, embrasse comme il se doit les racines, le présent et au delà.
Rappelons que Rémi Manossian, ayant accompli ses études à Toulouse, faisait partie du Festival Piano aux Jacobine 2018, se produisant à l’Escale à Tournefeuille. Il a participé auparavant à l’aventure du trio RP3, formation élue “Révélation de l’année 2011“ par TSF JAZZ. Quant à Nicolas Gardel, c’est un enfant du jazz toulousain, passé par le Conservatoire qu’il quitte avec le premier prix de trompette avant d’intégrer le CNSM en classe de jazz. Sideman reconnu, il collabore avec des acolytes renommés et fonde son Quartet avec lequel il revisite les grands standards du jazz. 【 Réservation 】
Dans la série Mardis bleus Nature, le 15 à 18h15 à Jean Cassou, ce sera le pianiste Julien Brocal dans un programme Nature II construit à partir de pièces composées par Federico Monpou, compositeur et pianiste espagnol né à Barcelone où il meurt à 94 ans, puis par Maurice Ravel. Que des œuvres que l’on peut qualifier de délicates, sans exubérance, ni démonstratives, encore moins emportées, aussi bien avec Paisajes du premier où l’on retrouve les grandes heures de l’impressionnisme, ou dans ses Variations sur un thème de Chopin où le pianiste semblent posséder tout comme son ancêtre, cette oreille précisément pianistique, attentive aux plus intimes vibrations de l’instrument. Tout comme dans Oiseaux tristes, le plus désolé des Miroirs. Plus de diversités pour les autres pièces au menu ravélien. Une barque sur l’océan bien loin de la plus célèbre pièce de ces Miroirs, l’Alborada del gracioso. Julien Brocal est un jeune pianiste français né à Arles qui s’intéresse au piano dès l’âge de 5 ans. Il sera découvert plus tard lors d’une master class, par Maria João Pires qui l’aidera dans son début de carrière, lui ouvrant comme on dit grandement quelques portes.
Toujours dans la même série, et donc pour le 22, de la musique de chambre pour violon et piano, programme Nature III, avec Deborah Nemtanu à l’archet et au clavier Romain Descharmes. Le concert ouvre avec Johannes Brahms et la Sonate pour violon et piano n°1, en sol majeur. Suit de Jean Sibelius, Cinq danses champêtres, op.106, puis de Ciprian Porumbescu, Ballade pour violon et piano, op.29. Pour clore, de Claude Debussy, la Sonate n°3 pour violon et piano en sol mineur.
Deborah Nemtanu est membre d’une famille franco-roumaine né sous le signe de la musique. Les deux sœurs Sarah et Deborah sont violonistes. Deborah Nemtanu a quatre ans quand elle fait le choix du violon. Son parcours est synonyme de précocité dans la réussite, et de diversité dans le talent : Prix d’honneur du Royaume de la Musique à onze ans, Prix de l’Académie internationale de musique Maurice Ravel, Quatrième Prix agrémenté de deux prix spéciaux au Concours Jacques Thibaud 2002, en août 2007 Deborah est sélectionnée au sein du prestigieux Perlman Program aux Etats Unis pour se perfectionner et jouer avec des grands maîtres tel Itzhak Perlman lui-même. En avril 2008, elle remporte le 2ème Prix du Concours International de violon Benjamin Britten de Londres, après un concerto de Britten interprété en finale avec le Royal Philharmonic Orchestra que tous les observateurs qualifièrent de remarquable. Deborah Nemtanu joue un violon de Domenico Montagnana de 1740
Romain Descharmes est connu en ses murs de la Ville rose. Du musicien, on a pu lire : « On reste admiratif devant une science du piano peu commune, qui associe une musicalité sans faille à une étourdissante dextérité ». Pianiste recherché en tant que chambriste pour son écoute, sa sensibilité et sa large connaissance du répertoire allant de la sonate aux grandes formations en passant par le Lied qu’il affectionne particulièrement, il se produit avec le Quatuor Ébène, Sarah Nemtanu et Deborah, Henri Demarquette, le Berliner Philharmoniker Quintett, le Quatuor Diotima. Il vient d’enregistrer avec l’Orchestre national de Lille le Premier Concerto pour piano de Marie Jaëll. Récemment, il a été l’invité de Piano aux Jacobins, de l’Orchestre de Paris (dirigé par Ingo Metzmacher), de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse (Alain Altinoglu), de l’Orchestre national Bordeaux-Aquitaine (Fabien Gabel), et joue en tournée avec l’Orchestre national d’Île-de-France. Durant la saison 17-18, il s’est produit, dans le cadre de L’Esprit du Piano à Bordeaux, au Festival de Besançon, à Pau (en récital et en musique de chambre avec Pierre Fouchenneret), Annecy, La Chaux de Fonds, les Moments Musicaux de Touraine etc. 【 Réservation 】
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