Jusqu’au 28 juillet, la Galerie Sakah à Toulouse présente la nouvelle série des œuvres fantastiques de Catherine Chauloux. Une plongée unique dans un univers fantaisiste fait d’humour et de créativité débordante.
C’est une invitation à la rêverie. Vingt cinq toiles tapissent les murs de la Galerie Sakah, habituée des thématiques du rêve et de l’imaginaire. Revenue de six jours de vacances passées à Marrakech, la tête pleine des couleurs gaies de la ville, Catherine Chauloux, originaire de Nantes, s’est abandonnée à son imagination prolifique et à sa fantaisie. «Lorsque je m’apprête à peindre, j’appuie sur la touche enfance et je ne m’arrête plus », explique-t-elle. Un jeu qui se décèle dans les détails de ses peintures. Un rubik’s cube, un bateau en papier, une tête de cheval en bois subtilement glissés dans la composition rappellent l’enfance.
Un travail en autodidacte
Les influences sont multiples dans chacune de ses petites saynètes colorées et délirantes. Sur un fond uni ou brouillé de couleurs vives, les personnages, comme sortis des romans de Lewis Carroll, sont pris sur le vif, parfois juchés sur des constructions bancales aux airs futuristes de Leonard de Vinci. Les femmes, drapées dans des costumes orientaux ou de la Renaissance italienne, sont souvent au premier plan et endossent le rôle d’aventurières. Ainsi, aux commandes d’un étrange véhicule à moteur fait de bric et de broc, une femme, coiffée d’un chapeau de pirate, semble rouler à vive allure alors qu’un photographe extravagant, à califourchon sur le dos d’un immense poisson bleu, ajuste son appareil au sommet du véhicule.
Si l’inspiration lui vient naturellement, Catherine Chauloux a acquis en autodidacte la maîtrise du pinceau. Passionnée par les artistes italiens du Quattrocento et de la peinture primitive allemande et flamande, elle s’attache à peindre des personnages issus de ces époques qu’elle revisite à son goût.
Habituée au départ à des représentations plus réalistes et sombres, elle s’en est progressivement éloignée pour aboutir à un « fantastique léger ». Elle explique : «La peinture est pour moi une thérapie. S’il y en a qui s’amusent en regardant mes toiles, alors j’ai gagné. »
Claire Eckersley
Galerie Sakah
7 rue Croix-Baragnon, Toulouse
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