Ce samedi 28 avril, le Festival Toutcouleurs ancre sa 2e escale au Metronum de Toulouse, avec une figure emblématique de la cause féminine en Afrique noire. Son blues Wassoulou flirte franchement avec le jazz-funk et garanti des live pleins de Celsius: Fatoumata Diawara chantera son album Fenfo, à paraître dans les prochains jours, vitaminé par la co-production de M- Mathieu Chedid. La soirée ouvrira avec La Gitana Tropical, un trio Toulousain emmené par la fougueuse Irina Gonzalez.
Il reste une trentaine de places, disponibles le soir-même : venez tôt !
Fatoumata a un port de reine et des fulgurances sauvages. Elle peut ouvrir sur une complainte bluesy et capter ainsi l’attention pour placer une chanson en l’honneur de la femme Africaine, puis l’instant d’après lancer des danses tribales rythmées par ces cadences incontrôlables qui font les transes. Fela Anikulapo Kuti n’est pas loin. Le show va donc être participatif.
On peut aussi y venir pour le sourire, les couleurs, la grâce de cette femme noire, aussi puissamment enracinée dans sa tradition Mandingue qu’elle revendique son parcours de comédienne (sur les planches à Paris ou en tournée avec la compagnie de rue Royal DeLuxe), et au cinéma (nombreux films africains remarqués ou primés).
Ses débuts dans la musique, elle les doit à Cheick Tidiane Seck, sorcier Malien qui a travaillé avec les plus grands du jazz-rock . Il l’invite sur le projet de retour aux sources de Dee Dee Bridgewater avec l’album Red Earth. Elle collabore ensuite avec de grands noms : Hank Jones, Herbie Hancock, Oumou Sangare, Roberto Fonseca, … On se souvient bien sûr de son rôle de Karaba dans la comédie musicale Kirikou et Karaba. Son premier album paru en 2011 : Fatou avait été très remarqué.
Le 25 mai, elle sort un nouvel album nouvel album, Fenfo, composé par elle-même et co-produit par M-Mathieu Chedid. En y repensant, Fatou dit : « Il a apporté l’amour à la musique, à la culture du Mali et à ses propres expériences, et j’ai maintenu ma tradition de blues malienne et africaine. Ensemble nous avons trouvé un son moderne fusionnant des sons africains traditionnels et actuels ».
A l’instar de la grande Sandra Nkake, Fatoumata Diawara est une chanteuse engagée. Une voix importante pour les femmes africaines qui s’élève régulièrement contre l’excision, comme le montre une séquence du documentaire Mali Blues, qui la met à l’honneur. Issu de son nouvel album, le titre Nterini et le clip qui l’accompagne rendent hommage aux migrants : “Dans un monde aux 7 milliards de personnes, il y a un milliard de migrants.”
Dates de la tournée : http://www.fatoumatadiawara.com/
En avant-goût (ou pour ceux qui manqueront le concert), un petit live pour Les concerts volants d’ARTE (à partir de la minute 46)
Venir au Metronum de Toulouse