À l’occasion de la grande exposition Toulouse Renaissance, organisée au musée des Augustins de Toulouse du 17 mars au 24 septembre 2018, Les Sacqueboutiers, ensemble de cuivres anciens de Toulouse, célèbrent musicalement cette riche période, les 8 et 10 avril. La Renaissance toulousaine, de 1500 environ jusqu’à l’aube du XVIIe siècle, brillera ainsi de tous ses feux.
S’inscrivant dans la lignée des expositions de Paris (France 1500, entre Moyen Age et Renaissance, 2010), Tours (Tours 1500. Capitale des arts, 2012) ou Lyon (Arts et Humanisme, Lyon Renaissance, 2015), l’exposition Toulouse Renaissance présente une grande diversité d’œuvres remarquables de cette période : peintures et sculptures mais aussi objets d’art, mobiliers, enluminures, armes, tapisseries, vitraux, manuscrits, dessins, orfèvreries…
Si la Renaissance toulousaine est connue pour la qualité de son architecture ou l’importance de son mouvement humaniste, expressions d’une période faste souvent mise en relation avec le succès économique de la région, elle révèle depuis peu la richesse de son patrimoine musical.
L’ensemble toulousain Les Sacqueboutiers, qui porte haut dans le monde l’interprétation des musiques anciennes, présente donc le 8 avril à 12 h en l’église du Gesu et le 10 avril à 20 h 30 à l’église-musée des Augustins, un programme musical intitulé « Palladia Tolosa – Splendeurs musicales de la Renaissance toulousaine ».
Outre deux pièces pour orgue de compositeurs de la Renaissance italienne, Girolamo Cavazzoni et Claudio Merulo, l’essentiel du programme de ces deux concerts sera consacré aux musiques de compositeurs ayant exercé d’importantes fonctions musicales à Toulouse. Guillaume Boni, qui fut maître de chapelle de la cathédrale Saint-Etienne, en particulier lors de la visite à Toulouse de Charles IX et de Catherine de Médicis, du 31 janvier au 19 mars 1565, constituera le fil rouge de ce programme. Des pièces d’Antoine de Bertrand et de quelques anonymes de cette époque fastueuse complèteront ce portrait haut en couleurs.
Jean-Pierre Canihac, Clément Formatche (cornets à bouquin), Philippe Canguilhem (chalemie) Daniel Lassalle et Charles Caup (sacqueboutes), Laurent Le Chenadec (basson), Yasuko Uyama-Bouvard (grand orgue) et Déborah Hödtke (orgue positif) composeront l’ensemble instrumental.
Ils seront rejoints par de jeunes musiciens et chanteurs issus du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse et du Chœur de l’Université Jean Jaurès. Ainsi, les classes du Pôle des Arts Baroques (direction Gilles Colliard) et de chant du CRR de Toulouse (classes de Jacques Schwarz et Anne Fondeville) ainsi que le Chœur du département Musique de l’UT2J, composé de 36 chanteurs (direction Claire Suhubiette), seront les acteurs de cette célébration d’une période dorée du patrimoine toulousain. Les chanteurs solistes qui y participent seront : Coline Bouton et, Margot Fillol (sopranos), Marc Pontus (alto), François Pardailhé et Arturo Villa (ténors) et Martin Quéval (basse).
Certaines des plus belles pages laissées par les compositeurs qui ont exercé à Toulouse au 16ème siècle, seront dévoilées pour la première fois depuis leur création, dont « L’Hymne à saint Augustin », extrait d’un manuscrit présenté dans l’exposition.
Ce manuscrit fera d’ailleurs l’objet d’une présentation exceptionnelle le 10 avril de 19 h 00 à 19 h 30 (pour un premier groupe de 20 personnes maximum) et de 19 h 30-20 h 00 (pour un second groupe), sur réservation auprès des Sacqueboutiers à l’adresse email : production@les-sacqueboutiers.com.
C’est Philippe Canguilhem, musicologue et musicien au sein des Sacqueboutiers, qui commentera cette présentation exceptionnelle.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Les Sacqueboutiers, Ensemble de cuivres anciens de Toulouse
Palladia Tolosa – mardi 10 avril 2018 au Musée des Augustins
Photo Classictoulouse