Vous avez eu droit dans un précédent article à la présentation du concert du 19 mars, concert de musique de chambre consacré à des sonates pour violoncelle et piano interprétés par deux jeunes talentueux musiciens, le pianiste David Kadouch et le violoncelliste Edgar Moreau. Le concert du 30 vous sera présenté dans un prochain article. Il est tout entier occupé par la Symphonie n°9 de Mahler interprétée par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par l’un de ses gourous, le chef Myung-Whun-Chung. Il nous reste le jeudi 8 et le mercredi 14 mars.
Le 8, René Jacobs utilisera ses talents de chef d’orchestre pour mener à bon port tous les pupitres de cet orchestre original, le B’Rock Orchestra. Ils accompagneront la soprano Robin Johanssen. Souhaitons nous de préférence quelques nimbus dans un ciel constellé d’étoiles pour être en accord avec la musique qui emplira la Halle à partir de 20h dans le programme suivant, deux symphonies de Schubert et des airs de Mozart, dont un seul est inclus dans un opéra. Les deux symphonies de Schubert ne font pas partie des “tubes“ habituels et c’est tant mieux.
Schubert
Symphonie n°1, en ré majeur, D. 82
Mozart
Air « Ah se in ciel, benigne stelle », KV 538
Mozart
Rezitativ « Ah, lo previdi! », Air « Ah, t’invola » et Cavatine « Deh, non varcar », KV 272
Mozart
Rezitatik « Misera, dove son! » et Air « Ah, non son io che parlo » KV 369
Mozart
Air d’Ilia « se il padre perdei » de « Idomeneo » KV 366
Schubert
Symphonie n°6, en ut majeur, D. 589
Les deux symphonies ont une durée de moins de trente minutes. Elles sont bâties sur le même modèle soit, un allegro suivi d’un andante puis du menuetto pour la 1 et d’un Scherzo pour la 6 et on finit par un allegro. Franz Schubert a seize ans quand il achève le 28 octobre 1813 sa première symphonie en ré majeur, tandis que Beethoven en a déjà écrites huit. Schubert n’a pas douze ans quand il se fait, au violon, remarquer dans son petit orchestre et, très vite, il finit à la direction. C’est sous l’impression produite par les dernières symphonies de Haydn, de Mozart et par les première et deuxième de Beethoven que Schubert écrivit ses six premières symphonies, œuvres de jeunesse qui avaient à se mesurer aux exigences toutes puissantes posées par les symphonies classiques. On remarquera qu’elles n’étaient pas écrites pour être jouées alors en public.
B’Rock Orchestra
L’orchestre baroque B’Rock a été fondé en 2005 à Gand d’une envie de rajeunissement et de renouvellement de l’univers de la musique ancienne. Le noyau permanent de musiciens de l’Orchestre se compose d’une vingtaine d’instrumentistes belges et étrangers, tous spécialistes de la pratique d’exécution historique. B’Rock se distingue ainsi par un jeu très orienté sur l’exécution et pleinement conscient d’un style où dominent l’expressivité et l’intensité.
Dans ses programmes, l’Orchestre combine les valeurs sûres de la musique baroque avec un répertoire moins connu des XVIIe et XVIIIe siècles. Il s’engage pour une programmation osée et innovante dans laquelle, musiques anciennes et contemporaines sont en dialogue. En outre, l’Orchestre accorde une attention particulière à l’exécution et à la création de musique contemporaine destinée à son instrumentation ancienne.
Par ailleurs, B’Rock se caractérise par une interdisciplinarité que l’Orchestre exprime au travers de productions combinant la musique ancienne avec le théâtre, les arts plastiques et/ou l’art vidéo.
L’Orchestre fait régulièrement appel à des solistes et à des chefs d’orchestre parmi les plus grands, et, chaque saison, donne environ 45 concerts en Belgique et à l’étranger. Il est régulièrement invité sur les scènes de Belgique et Pays-Bas ainsi qu’il se produit dans un grand nombre de salles de concert et festivals de grande envergure.
René Jacobs
René Jacobs débute sa formation musicale comme jeune chanteur dans la cathédrale de Gand, sa ville natale. Durant ses études de philologie classique, il reste actif en tant que chanteur, puis parfait sa voix de contre- ténor. Rapidement il est considéré comme l’un des plus grands contre-ténors de son temps.
Passionné pour le répertoire riche mais méconnu de la musique de chambre vocale du XVIIè siècle, il fonde en 1977 le Concerto Vocale. René Jacobs fait ses débuts en tant que chef d’orchestre à l’opéra avec la production d’Orontea (Cesti) lors du Festival de musique ancienne d’Innsbruck de 1983. Il a dirigé des œuvres de Monteverdi, Cavalli, Haendel, Gluck, Mozart et Rossini sur les plus grandes scènes étrangères. Parallèlement, il a poursuivi sa mission de pionnier visant à introduire dans le répertoire d’opéra des partitions inconnues.
Robin Johannsen
Soprano américaine, Robin Johannsen suit le programme Young artist du Deutsche Oper Berlin dont elle est soliste. Elle débute en 2008, une carrière de soliste indépendante avec une prédilection pour les répertoires baroque et classique.
Dans la saison 2017/2018, Robin Johannsen fera ses débuts au Theater an der Wien, au Festspielhaus Baden-Baden, et au Megaron d’Athènes dans une nouvelle production de Leonore (Marzelline) de Beethoven avec René Jacobs et le Freiburger Barockorchester. D’autres représentations l’amèneront au Concertgebouw d’Amsterdam, aux Philharmonies de Paris et de Cologne et au Centre des Beaux-Arts ~ BOZAR à Bruxelles
Lors de la saison 2016/2017, elle a chanté en tournée des airs de Rameau avec le Music Aeterna dirigé par Teodor Currentzis, participé à trois enregistrements Cantates de Telemann avec le Concerto Melante, le rôle-titre/La Didone de Vinci (Lautten Compagney), Parnasso in festa de Haendel avec Andrea Marcon et La Cetra Basel. La Brockes-Passion de Telemann avec Raphaël Pichon et Pygmalion marquent ses débuts en France. Elle se produira en outre en concert avec de nombreuses formations baroques.
Michel Grialou
B’Rock Orchestra
René Jacobs (direction)
René Jacobs (soprano)
Halle aux Grains
jeudi 08 mars 2018 à 20h00
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Mécénat / Partenariats
Nathalie Coffignal
ncoffignal@grandsinterpretes.com
Tel : 05 61 21 09 61